La Malaisie a partiellement levé mardi 14 juin l’interdiction d’exporter des poulets. Cette interdiction visait à lutter contre les pénuries nationales, mais cette dernière a provoqué une flambée des prix à Singapour, pays voisin, suscitant des protestations de la population.
Cependant, les restrictions ne concernent qu’un petit nombre de types de poulets – et non celui qui est le plus couramment exporté vers Singapour – ce qui signifie que l’impact pourrait être limité.
L’arrêt des exportations de 3,6 millions de poulets par mois, qui a débuté le 1er juin, est la dernière mesure protectionniste en Asie, alors que les prix des produits de consommation courante augmentent.
Mais elle a provoqué la consternation à Singapour, une minuscule cité-État qui dépend de son grand voisin pour une bonne partie de ses importations alimentaires, y compris environ un tiers de son poulet.
Les autorités malaisiennes ont maintenant décidé d’autoriser les exportations de poulets noirs et de poulets élevés en plein air, selon un avis du Département des services vétérinaires du pays consulté par l’AFP.
Les médias de Singapour ont rapporté que les exportations ont repris à partir de mardi 14 juin.
Toutefois, l’interdiction demeure pour les poulets fermier, des oiseaux de plus grande taille élevés dans des exploitations commerciales, qui sont le type le plus couramment exporté vers Singapour.
Comme de nombreux autres pays, la Malaisie est confrontée à une inflation croissante, en particulier dans le domaine de l’alimentation, ce qui l’a poussée à imposer ces restrictions.
Mais Singapour est également confrontée à la hausse des prix, l’inflation atteignant son plus haut niveau depuis 10 ans.
Parmi les autres pays qui ont pris des mesures protectionnistes figurent l’Inde, qui a interdit les exportations de blé, et l’Indonésie, qui a temporairement interrompu les expéditions d’huile de palme.