Dans le but de garantir un flux régulier d’exportations d’huile de palme de l’Asie vers l’UE, l’Indonésie et la Malaisie envoient une délégation conjointe en Europe afin de recueillir davantage d’informations et de présenter leur point de vue sur la future politique de l’Union européenne concernant cette matière première. Une nouvelle interdiction des produits de base liés à la déforestation pourrait bloquer les futures importations d’huile de palme en provenance de ces deux pays.

Tous les acteurs concernés, à savoir l’Indonésie, la Malaisie et l’Union européenne, ont indiqué que l’avenir du libre-échange pour l’huile de palme était pratiquement certain.

L’Indonésie a suspendu la moitié des permis d’exportation d’huile de palme afin de maintenir l’approvisionnement intérieur pendant les prochaines festivités islamiques dans le pays. Entre-temps, la Malaisie a annoncé qu’elle envisagerait des mesures de rétorsion – sous la forme de réductions des exportations – pour limiter l’huile de palme vendue à l’UE, au cas où le bloc irait de l’avant avec le règlement sur la déforestation.

Dans le même temps, l’UE se rapproche de l’approbation d’un nouveau règlement sur la déforestation, qui permettrait de réduire la déforestation au niveau mondial en interdisant l’importation de produits provenant de zones à risque.

En janvier dernier, la commission de l’environnement du parlement européen a ouvert la voie à un vote capital sur la question, qui aura lieu dans les mois à venir.

Dans ce contexte, les prix des huiles végétales n’ont cessé de baisser depuis mars 2022. L’indice des prix des huiles végétales de la FAO a baissé de 2,9 % en février, les prix de l’huile étant inférieurs de 25 % à ceux d’il y a un an – l’organisme des Nations unies indique qu’il existe une “demande d’importation mondiale modérée” pour l’huile de palme.