Un tribunal malaisien a ordonné mercredi 22 juillet à l’ancien Premier ministre Najib Razak de régler 1,69 milliard de ringgit (550 millions de dollars) d’impôts impayés sur sept ans alors qu’il était encore en fonction, selon un rapport du bureau de presse national Bernama.

Vaincu aux élections générales de 2018 au milieu de l’indignation générale suscitée par la prétendue corruption généralisée de son gouvernement, Najib est confronté à de multiples accusations de corruption et d’abus de pouvoir liées à des milliards de dollars qui, selon les procureurs malaisiens, ont été détournés du fonds d’État 1Malaysia Development Berhad (1MDB).

Une kleptocratie à grande échelle

Une enquête distincte du ministère américain de la justice vise à retrouver les actifs achetés avec des fonds prétendument volés à la 1MDB.

Najib nie tout acte répréhensible.

Dans son jugement, le juge de la Haute Cour Ahmad Bache a déclaré que les anciens premiers ministres ne sont pas exemptés de payer des impôts et que Najib doit payer sa “dette” au gouvernement, selon le rapport Bernama. Les autorités fiscales ont déposé une plainte en juin dernier pour récupérer les impôts impayés accumulés par Najib entre 2011 et 2017, plus les pénalités et les intérêts.

Najib avait été Premier ministre de 2009 à 2018.

Il a cofondé le fonds souverain 1MDB, auquel ont été dérobés quelque 4,5 milliards de dollars (6,2 milliards de dollars) d’actifs, selon les autorités américaines et malaisiennes.

Un tribunal distinct rendra son verdict dans une affaire contre Najib le 28 juillet, le premier de plusieurs procès pour corruption auxquels il devra faire face en lien avec le scandale de la 1MDB.

L’Organisation nationale malaise unie (UMNO) de Najib est revenue au pouvoir de manière inattendue au sein d’une coalition dirigée par le Premier ministre Muhyiddin Yassin il y a près de cinq mois, bien que Najib ne dirige plus le parti.

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