Les autorités malaisiennes estiment justifiée l’actuelle enquête menée par la police sur des soi-disant contre vérités propagées par la chaine de télévision qatarie Al Jazeera. La Malaisie affirme que la chaine n’a pas fait preuve d’objectivité dans son traitement des travailleurs migrants en cas de pandémie de coronavirus.

Le chef de la police malaisienne a insisté, vendredi 7 août, sur le fait que les enquêtes sur un rapport d’Al Jazeera sont menées “professionnellement” et a rejeté les inquiétudes sur la détérioration de la liberté des médias, après la perquisition du bureau du diffuseur mardi.

Les autorités enquêtent sur le programme de la chaîne d’information, intitulé “Locked up in Malaysia’s Lockdown”, après que le gouvernement ait été irrité par son regard critique sur le traitement des travailleurs migrants pendant la pandémie de coronavirus.

Mardi 4 aout, des fonctionnaires ont perquisitionné le bureau de Kuala Lumpur de la chaîne de télévision basée au Qatar et ont saisi deux ordinateurs, ce qui a suscité une nouvelle colère de la part d’Al Jazeera et des groupes de défense des droits et a renforcé les inquiétudes concernant l’indépendance des médias en Malaisie.

Manière “très professionnelle”

Mais l’inspecteur général de la police du pays, Abdul Hamid Bador, a déclaré mercredi que la perquisition effectuée par la police et les fonctionnaires du ministère des communications avait été menée de manière “très professionnelle”.

La perquisition a eu lieu après que sept journalistes d’Al Jazeera aient été interrogés par la police le mois dernier en rapport avec le reportage.

Le gouvernement insiste sur le fait que le rapport d’Al Jazeera – qui s’est concentré sur les mauvais traitements présumés des migrants lorsqu’ils ont été rassemblés lors d’une opération de verrouillage des coronavirus en mai – a terni l’image du pays.

Les autorités affirment que la rafle était nécessaire pour protéger le public contre le virus.

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