Le monarque malaisien Al-Sultan Abdullah a reporté les audiences du roi avec les alliés du leader de l’opposition Anwar Ibrahim, au milieu d’une nouvelle bataille pour le poste de premier ministre du pays. Anwar avait rencontré auparavant le roi pour prouver qu’il disposait d’une majorité parlementaire “convaincante” pour former un nouveau gouvernement, ce qui a déclenché une nouvelle bataille politique quelques mois seulement après l’accession au poste de Premier ministre Muhyiddin Yassin.
Dans une déclaration, les principaux dirigeants du Parti d’action démocratique (DAP), parti d’opposition, et Amanah ont déclaré qu’ils avaient été convoqués à des audiences séparées avec le roi. “Cependant le secrétaire privé de Sa Majesté nous a informés que les deux séances avec Sa Majesté ont été reportées”, peut-on lire dans la déclaration, signée par le secrétaire général du DAP, Lim Guan Eng, et le président d’Amanah, Mohamad Sabu.
Ils n’ont pas dit si de nouvelles dates avaient été fixées.
Lors d’une conférence de presse lundi 12 octobre, Anwar Ibrahim avait déclaré avoir présenté des documents au roi pour prouver qu’il avait le soutien de plus de 120 législateurs dans le parlement de 222 sièges.
Mais le palais a déclaré plus tard dans une déclaration qu’Anwar avait soumis le nombre de législateurs qui, selon lui, le soutenaient, mais pas l’identité de ses partisans.
Le roi joue un rôle essentiellement cérémoniel mais il peut nommer un premier ministre qui, selon lui, est susceptible de commander une majorité. Les nouveaux gouvernements sont généralement élus en Malaisie, mais le roi joue un rôle dans certains cas.
Au début de cette année, au plus fort des querelles politiques qui ont conduit à l’effondrement de l’administration de Mahathir Mohamad, le roi a nommé Muhyiddin premier ministre après avoir rencontré tous les membres du parlement pour connaître l’identité de leurs partisans.
Selon les critiques, Muhyiddin, qui a survécu grâce à une majorité parlementaire de deux sièges, a volé le pouvoir en changeant d’alliance au lieu de le gagner par les urnes.
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