Le premier ministre Malaisien a accédé au pouvoir à l’issue d’une longue carrière. Comment le définir ? Le site Asia Sentinel a essayé. Voici son opinion :
Alors que le Malaisien Anwar Ibrahim vient de terminer ses 90 premiers jours en tant que Premier ministre, son gouvernement semble avoir le vent en poupe, Anwar obtenant une cote de popularité de 68 % dans un récent sondage du Centre Merdeka. Mais si l’on décompose ce chiffre, il est de mauvais augure. Sur ces 68 %, seuls 15 % des personnes interrogées sont très satisfaites, 53 % sont plutôt satisfaites et 19 % sont plutôt ou très insatisfaites de lui.
Dans le même sondage, l’administration du Pakatan Harapan n’a reçu qu’un taux d’approbation de 54 %, ce qui indique que la coalition du “gouvernement d’union” n’a bénéficié que d’une très courte période de lune de miel, ou n’en a pas eu du tout, puisque le sondage a été réalisé de la mi-décembre à la mi-janvier.
Dans une large mesure, le problème vient d’Anwar lui-même, âgé de 75 ans. Sur le terrain, il a acquis la réputation d’être l’un des grands orateurs de la politique malaisienne. Il a un public très fidèle. Comme il est devenu le 10e Premier ministre de Malaisie après avoir mené une campagne de plus de deux décennies dans une adversité considérable, les attentes sont très élevées. Certains le voient comme un sauveur qui résoudra les problèmes considérables de la nation, ce qui est probablement décrit comme l’effet Obama. Avec tous les risques possibles de déception..