Un tribunal malaisien a acquitté vendredi l’ancien Premier ministre emprisonné Najib Razak du chef de falsification d’audit dans l’une des nombreuses affaires auxquelles il est confronté dans le cadre du scandale de corruption de plusieurs milliards de dollars lié au fonds public 1Malaysia Development Berhad (1MDB).

L’acquittement intervient dans un contexte d’examen renouvelé de la corruption au sein du gouvernement du Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim, dont l’administration a dû s’associer au parti de Najib, entaché de corruption, pour former un gouvernement à la fin de l’année dernière.

Elle intervient également avant que la plus haute juridiction malaisienne ne prenne une décision ce mois-ci sur la demande de révision judiciaire de la condamnation de Najib et de sa peine de 12 ans de prison dans une affaire distincte pour avoir reçu illégalement des fonds de 1MDB.

Les demandes de révision judiciaire, qui interviennent après l’épuisement de tous les autres recours juridiques, ont rarement abouti en Malaisie.

L’acquittement prononcé vendredi 3 mars concernait l’accusation d’avoir abusé de sa position de Premier ministre pour modifier un audit gouvernemental sur 1MDB. L’ancien directeur général du fonds, Arul Kandasamy, accusé de complicité avec Najib, a également été blanchi et tous deux ont plaidé non coupable.

La Haute Cour de Kuala Lumpur a jugé vendredi 3 mars que l’accusation n’avait pas réussi à établir un dossier contre eux, ont déclaré leurs avocats aux journalistes.

Le bureau du procureur général n’a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire.

Najib doit faire face à trois autres affaires liées à la corruption dans diverses entités gouvernementales et à 1MDB, un fonds qu’il a cofondé en 2009. Certains de ces chefs d’accusation lui reprochent d’avoir reçu des fonds illégalement de ces entités sur ses comptes bancaires.

Najib a plaidé non coupable pour toutes ces accusations.

Selon le ministère américain de la justice, environ 4,5 milliards de dollars ont été détournés de 1MDB par de hauts responsables du fonds et leurs associés entre 2009 et 2014. Le cerveau présumé de cette affaire, le financier Jho Low, né à Penang, est toujours en fuite et se trouverait en Chine.