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MALAISIE – REVUE : L’histoire du Rajah Brooke racontée par « Histoire et civilisations »

Date de publication : 04/04/2023
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James Brooke Bornéo

 

Conseil à nos lecteurs. Si vous le pouvez, procurez vous le dernier numéro du mensuel « Histoire et civilisations » publié par le groupe « Le Monde ». Il raconte l’histoire du Rajah Blanc de Bornéo, James Brooke, qui inspira à Rudyard Kipling son roman « L’homme qui voulut être roi ».

 

Brooke, ce nom ne vous dit rien, voici ce rappel publié en 2017 par nos collègues de Bali Gazette. Il raconte l’entrevue entre un Français, Adolphe Combanaire, et le fameux Rajah Blanc.

 

A la fin du 19ème siècle, le Français Adolphe Combanaire (1859-1939), un ingénieur électricien originaire de Châteauroux, débarque sur l’île de Bornéo à la recherche de la gutta-percha. Patriote invétéré, anglophone après des études à Londres et New-York, il a mis au point un système d’extraction de la gutta-percha des feuilles de l’Isonandra Gutta, un arbre à caoutchouc qui selon lui, ne se trouve qu’à l’intérieur de l’île. Pourquoi ? La gutta-percha est une gomme tropicale servant à isoler les câbles sous-marins. Entre exploration et espionnage commercial, il se jouera des autorités anglaises et hollandaises pour chercher cet arbre qui devait assurer la pérennité des communications internationales et donner à la France une position clé dans ce domaine alors naissant…

 

Le récit du passage de pouvoir entre le rajah Muda et James Brooke ainsi que la révolte chinoise qui suivit la découverte de mines d’or…

 

Bornéo est la principale île de ce qui fut l’Australinde. Située en dehors de la route habituelle des navires, elle ne fut guère connue qu’au commencement du XIXè siècle. Sa superficie égale à peu près deux fois celle de la France. Son nom lui vient du royaume de Brunei, qui occupe une partie de la côte occidentale. Les autres divisions politiques de l’île sont, par importance, le Bornéo Hollandais, les territoires anglais de North Bornéo et Sarawak.

 

L’état de Sarawak est limité d’un côté par le Sultanat de Brunei et, de l’autre, par le Bornéo Hollandais.

 

Sa population est d’environ 400 000 habitants, dont 300 000 indigènes ou Dayaks, qui vivent dans les forêts, et 100 000 Malais et Chinois. Les Dayaks, qui étaient les premiers occupants du sol, furent refoulés dans l’intérieur, à une époque qu’il est impossible de déterminer, par les Malais, un peuple conquérant de race mongolique, venu du nord de l’Asie.

 

N’ayant que peu de communication avec la côte, vivant dans les forêts comme les singes, décimés par la famine et par les massacres périodiques, les Dayaks sont restés longtemps à l’état quasi-sauvage, mais, peu à peu, la civilisation pénètre dans Bornéo et leur permettra de sortir de l’infériorité évidente dans laquelle les circonstances les ont placés.

 

Au mois de mai 1840, le royaume de Sarawak était dans l’anarchie la plus complète. Le rajah Muda qui régnait alors, ne pouvant à la fois faire face aux Malais et aux Dayaks qui s’étaient révoltés contre son autorité appela à son secours un riche Anglais qui lui avait jadis rendu visite et dont le navire se trouvait à point nommé à l’entrée de la rivière de Sarawak.

 

Grâce à quelques canons qui bombardèrent Kunching, la capitale de l’état, l’ordre fut enfin rétabli mais le rajah, dégouté du fardeau des grandeurs, offrit son royaume, moyennant le paiement d’une redevance annuelle, à James Brooke, l’officier de fortune dont l’intervention l’avait tiré d’une situation aussi critique.

 

C’était un homme d’action qui prit au sérieux la tâche que le hasard lui avait confiée ; il pacifia les environs de la capitale et, peu à peu, il fit disparaître les habitudes de pillage et rétablit la justice. Deux ans plus tard son autorité est assez assise pour qu’il puisse faire ratifier par la population son titre de Rajah Sarawak.

 

Il fit alors venir son neveu, le capitaine Brooke, afin qu’il pût collaborer à l’énorme tâche qu’il lui restait à accomplir.

 

Sous une impulsion énergique la contrée renaît à la prospérité et les Chinois, attirés par les mines d’or qui venaient d’être découvertes dans l’intérieur arrivent en foule. Tout semblait aller à souhait, et la région jouissait d’une période de tranquillité et d’abondance qu’elle n’avait jamais connue.

 

Beaucoup trop libres, les Chinois, qui ne sauraient s’incliner que sous un gouvernement énergique et fort, complotèrent de s’emparer de la région en massacrant le rajah et tous les Européens.

 

Une de ces sociétés secrètes, qui se forment spontanément dans tous les endroits où les Célestes sont nombreux, se charge d’organiser les préparatifs et, en 1857, les conjurés pénètrent la nuit dans le palais du rajah, l’incendient et massacrent tous les Européens qui leur tombent sous la main.

 

Prévenu par un officier, qui paie de sa vie le dévouement à son maître, le rajah saute par une fenêtre et se sauve, à demi-nu, dans la rivière. Malheureusement, il ne sait pas nager ; il se dissimule de son mieux dans les roseaux et, quand les lueurs de l’incendie ont fait place à l’obscurité il se glisse jusqu’à un canot, le détache, et se rend dans une maison amie. Le lendemain, le rajah est dans l’intérieur de la contrée et à l’abri des assassins chinois.

 

On ne raisonne pas avec les bêtes féroces : on les assomme. Une semblable forfaiture ne pouvait être effacée que par une vengeance exemplaire.

 

Des émissaires sont envoyés à tous les Dayaks qui vivent dans les campongs des forêts avoisinantes. A la voix d’un chef aimé et respecté, ils font le serment de tuer ce qui est chinois.

 

Un matin, ils se ruent, avec les Malais restés fidèles, à Kunching où les Fils du Ciel, tout à la joie d’un triomphe inespéré, ne se doutaient de rien. Un impitoyable massacre s’en suivit : 30 ou 40 000 chinois payent de leur vie leur trahison ou celle de leurs compatriotes.

 

Un petit nombre seulement réussit à traverser les forêts et à gagner le Bornéo Hollandais où ils trouvent refuge.

 

Le gouvernement des Indes Néerlandaises essaie alors de revendiquer le territoire de Sarawak comme lui appartenant ; mais, après beaucoup de négociations rompues, puis reprises, l’État de Sarawak est reconnu indépendant, avec Kunching comme capitale.

 

En 1868 le rajah meurt, emportant les regrets de tous ses sujets. Il lègue la souveraineté de la contrée à son neveu Charles Johnson Brooke, qui dirigeait, d’ailleurs, l’administration de l’État depuis seize ans.

 

Comme son oncle, il choisit sa résidence à Kunching, sur la rivière qui porte le même nom.

 

La capitale est une ville de création relativement récente, qui fut bâtie sur l’emplacement d’anciens villages malais.


Histoire et Civilisations peut-être téléchargé ici.

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