Le “Sheraton Putsch” de mars 2020 qui a chassé du pouvoir le gouvernement réformateur malaisien Pakatan Harapan, le remplacement de l’ancien Premier ministre Muhyiddin Yassin par Ismail Sabri Yaakob, la dissolution des assemblées des États de Sabah et de Melaka, et maintenant le dernier en date, à Johor le 22 janvier, ont une chose en commun selon le site d’information Asia Sentinel : il s’agit uniquement de querelles entre partis et individus qui se disputent le pouvoir.
L’arène politique de la Malaisie est, selon ce site, structurée de manière à encourager ces jeux de pouvoir. Le gouvernement et la politique exigent que les différents partis collaborent simultanément à des objectifs communs tout en se faisant concurrence sur les bords.
Un milieu politique trouble
Des alliances politiques sont régulièrement conclues et rompues. Il s’agit d’un environnement influencé par l’histoire, une culture qui en découle et qui entraîne une disposition à la fixation du pouvoir, une fidélité constante à ces croyances et des résultats correspondants basés sur la dynamique du pouvoir.
Le bouleversement de la United Malays National Organization (UNMO), par exemple, n’a rien à voir avec l’idéologie. C’est un parti rempli de courtiers de pouvoir, de seigneurs de la guerre, de chefs de division et de familles qui promettent leur loyauté à celui qui leur fournira le plus d’avantages et de faveurs, avec la lutte qui se joue actuellement entre les forces d’Ismail Sabri d’un côté et les anciens dirigeants du parti – et accusés – Ahmad Zahid Hamidi et Najib Razak de l’autre.
Les postes ministériels, les sièges aux conseils d’administration des agences et des GLC, et les contrats commerciaux sont le butin de la guerre. Les gagnants jouent généralement des jeux à somme nulle et tout le monde le sait.
Par conséquent, la création de réglementations, de concessions monopolistiques et de licences restrictives pour ces personnes est une facette nécessaire du système politique actuel. Ces butins d’affaires remplissent les coffres de guerre des élections afin de garantir leur victoire…
Remerciements à Michel Prévot