L’ancien correspondant en Asie du sud-est du Sunday Times avait livré ses mémoires voici quelques années en langue anglaise. Leur titre ? « River of Times». Un roman-vrai d’un journaliste plongé dans la guerre du Vietnam, puis dans celle du Cambodge, qui vient enfin d’être traduit en français en conservant son titre original.
Jon Swain fut l’un des grands témoins de la guerre du Vietnam, puis du conflit cambodgien qui dura jusqu’à l’aube des années 90.
À Bangkok, dont il fut l’une des figures journalistiques, sa haute silhouette et son goût de la narration toujours ponctuée d’anecdotes savoureuses a marqué le club des correspondants étrangers, à l’époque situé au dernier étage du défunt hôtel Dusit Thani.
Le fil de cette vie journalistique fut sans doute le Mékong, dont il arpenta toutes les rives.
Jon Swain fut plus qu’un observateur engagé. Il n’a cessé de raconter les méandres de ce fleuve et de cette région avec le goût des peuples qui y vivent, et la volonté de comprendre les bouleversements politiques au-delà des événements officiels.
Il s’agit aussi d’une belle lettre d’amour au reportage de terrain, si souvent en péril aujourd’hui du côté de la presse écrite. À lire sans modération après l’avoir acquis chez nos amis de «Carnets d’Asie», la librairie francophone de Bangkok et Phnom Penh.
«River of Times» de Jon Swain aux Editions Equateurs