Les États-Unis renforcent leur rôle militaire aux Philippines, cet archipel où ils ont fermé dans les années 90 leurs grandes bases d’Olongapo et de Clark. Les deux pays ont annoncé un accord qui permettrait aux États-Unis d’avoir accès à quatre sites supplémentaires aux Philippines. Ce projet de renforcement de la présence militaire américaine dans le pays s’inscrit dans un contexte de crainte d’une éventuelle invasion de Taïwan par la Chine.
C’est la première fois en 30 ans que les États-Unis auront une présence militaire aussi importante aux Philippines. Parmi les cinq alliés des États-Unis en Asie, les Philippines et le Japon sont géographiquement les plus proches de Taïwan, l’île philippine d’Itbayat, la plus septentrionale, n’étant distante que de 93 miles.
Le ministre de la défense philippin n’a pas voulu nommer les emplacements des quatre sites supplémentaires, mais les responsables américains envisagent depuis longtemps l’accès à des terres situées dans le nord du territoire philippin, comme l’île de Luzon, comme un moyen de contrer la Chine au cas où elle attaquerait Taïwan.
Un changement à Manille : Depuis sa prise de fonction en juin dernier, le président Ferdinand Marcos Jr. a cherché à relancer les relations de son pays avec les États-Unis après qu’elles se soient détériorées sous Rodrigo Duterte. Les autorités ont commencé à élaborer des plans d’urgence en cas d’invasion chinoise de Taïwan. Voici un bref historique de l’alliance militaire entre les États-Unis et les Philippines.
La Chine réagit : Une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a accusé les États-Unis de menacer la paix et la stabilité régionales par son annonce. Elle a déclaré que les pays de la région devaient “éviter d’être contraints et utilisés par les États-Unis”.
Une bataille d’influence : La Chine et les États-Unis courtisent l’Indonésie. Sa position stratégique, avec environ 17 000 îles chevauchant des milliers de kilomètres de voies maritimes vitales, est une nécessité défensive alors que les deux parties se préparent à un éventuel conflit sur Taïwan.
L’intégralité de cet article est à lire en anglais sur le site du New York Times