Le gouvernement philippin souhaite supprimer progressivement les jeepneys, ces célèbres autobus à ciel ouvert qui servent aux navetteurs depuis des décennies, et les remplacer par des minibus. Les chauffeurs craignent de ne pas avoir les moyens d’effectuer la transition et de perdre leur gagne-pain s’ils n’ont pas de véhicule.

Au début mars, les syndicats des transports ont organisé un bref arrêt de travail pour s’opposer à ce plan, qui a conduit les écoles à suspendre les cours en présentiel et les entreprises à planifier le travail à distance. Les conducteurs sont en colère parce que le gouvernement veut qu’ils paient pour les remplacements, qui coûtent 43 600 $ – et que le gouvernement veut qu’ils le fassent par le biais d’une coopérative de partage des bénéfices, ce qui, selon eux, les ensevelirait sous les dettes.

Le plan de suppression des Jeepneys avait été introduit en 2017 par l’ancien président Rodrigo Duterte, qui a déclaré que l’élimination progressive contribuerait à améliorer la mauvaise qualité de l’air à Manille et à réduire les embouteillages. Il a annoncé que l’élimination progressive aurait lieu d’ici 2018, mais le département des transports du pays a repoussé la date limite après une grève des conducteurs

Contexte : Les Jeepneys doivent leur nom au fait qu’ils étaient à l’origine des jeeps de l’armée américaine.

Retrouvez notre éditorial “L’Asie du Sud-Est sans les Jeepneys ? Une révolution !” ici.