La justice française pourra-t-elle un jour mettre la main sur l’ancien patron de la compagnie aérienne thaïlandaise One-Two-Go, dont un appareil avait subi un grave accident à l’atterrissage sur l’aéroport de Phuket, le 16 septembre 2007. Neuf français avaient alors péri lors de cette tragédie. Mardi, le tribunal correctionnel de Paris a condamné Udom Tantiprasongchai à quatre ans de prison. Mais l’intéressé n’était pas face aux juges…
Udom Tantiprasongchai sera-t-il un jour livré par les autorités thaïlandaises à la justice française qui vient de le condamner mardi à Paris à quatre ans de prison et 75 000 euros d’amende pour négligences responsable de la mort de neuf passagers français.
L’homme aujourd’hui âgé de 65 ans dirigeait alors la compagnie aérienne low cost «One Two Go» dont un appareil s’était écrasé sur l’aéroport de Phuket en septembre 2007. Il fait toujours l’objet d’un mandat d’arrêt international, mais il ne s’est pas présenté devant la justice au tribunal correctionnel de Paris
Ce verdict par contumace est logiquement sévère, car la responsabilité directe de l’ancien dirigeant dans le crash du Boeing de One-Two-Go n’est pas établie.
On peut aussi s’interroger à la lumière de la décision, jeudi, de la même justice française de rendre un non lieu dans l’enquête sur l’accident du Rio-Paris dont le crash, au dessus de l’atlantique, avait couté la vie aux 228 passagers et membres d’équipage le 1er juin 2009. Dans ce cas, Air France et Airbus sortent exonérés de toute poursuite. Alors, deux poids deux mesures ?