Les journalistes thaïlandais stagiaires de Gavroche ont interrogé des experts après la crise de pollution qui a asphyxié la capitale thaïlandaise pendant près de trois semaines jusqu’au début du mois de février. Comment remédier à une telle accumulation de particules fines ? Comment préparer la pollution à un avenir atmosphérique pas toujours radieux ? Retrouvez ici les témoignages de ces experts. Attention, il s’agit de témoignages recueillis par des jeunes journalistes en stage auprès de notre rédaction…
Selon la professeure Kantaree Boonprakob, experte de la pollution de l’air par des lichens à l’université de Ramkhamhaeng à Bangkok « la combustion d’énergie fossile (le pétrole) est le facteur important qui produit les PM 2.5.
C’est parce qu’il y a beaucoup de véhicules, et aussi des embouteillages.
Pour la solution à long terme, on doit développer la qualité du transport public.
Toutes les moyens de transport doivent se connecter parfaitement et accéder à tous les territoires. Dans le futur, les voitures électriques seront une solution pour réduire la pollution, surtout les poussières fines PM 2.5. ».
Cette universitaire suggère de «créer plus de zones vertes, et de maintenir les arbres dans la capitale car ils peuvent adsorber la pollution».
La congestion automobile reste selon elle « le problème numéro un ». Retrouvez son témoignage ici
Selon le professeur Weerachai Puthawong de l’université de Kasetsart, quatre solutions à court terme sont possibles.
1. Installer de grands filtres à air sur les immeubles comme cela a été fait en Chine, à Taiwan, à Hong Kong ou en Corée du sud.
Le tarif unitaire d’un tel filtre est d’environ 60 millions de bahts, mais les résultats sont probants.
2. Installer des tubes de vapeur, sortes de brumisateurs géants comme ceux utilisés dans les fermes d’orchidées.
3. Installer au bord des routes des aspirateurs à air pollué capables d’absorber les émanations polluantes des véhicules
4 : rejeter les particules fines dans les rivières où leur fusion avec l’eau entraine une dépollution naturelle.
Ces différentes propositions ont suscité un débat parmi les biologistes et les spécialistes de l’écologie, inquiets d’une détérioration supplémentaire de l’environnement en raison de ces installations destinées à capter les particules fines plutôt qu’à les éliminer.
Les propositions de cet universitaire peuvent être retrouvées ici
Dernier témoignage collecté : celui du professeur en médecine Nithipath Jiarakul, spécialiste des maladies pulmonaires.
Celui-ci énumère surtout les conséquences désastreuses de l’accumulation dans l’air des particules fines, en particulier pour le système respiratoire et pour les maladies cardiaques.
Une augmentation du nombre de cancers du poumon est à craindre.
Les particules fines peuvent aussi selon lui infiltrer la peau et détruire les cellules cutanées.
Son témoignage peut être retrouvé ici
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Témoignages collectés par Netchanok Keawsueb
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