Singapour a présenté mardi 7 janvier un projet de loi visant à protéger les clans et les associations commerciales liés à des groupes raciaux contre les ingérences étrangères.
Si le projet de loi sur le maintien de l’harmonie raciale est adopté, une « autorité compétente » pourra désigner ces organisations comme des « entités fondées sur la race ».
Les organisations devront alors divulguer les dons étrangers et anonymes, les affiliations étrangères et la composition de leur direction.
Le gouvernement peut également imposer une injonction pour empêcher une entité d’accepter des dons provenant d’un mandant étranger, interdire les dons anonymes ou exiger de l’entité qu’elle restitue les dons ou qu’elle en dispose.
Dans un communiqué de presse, le ministère de l’intérieur a déclaré : « Singapour est vulnérable aux acteurs extérieurs qui exercent une influence étrangère malveillante pour exploiter la race ou saper l’harmonie raciale, afin d’atteindre leurs objectifs. Les organisations qui promeuvent les intérêts d’un groupe ou d’un sous-groupe racial sont des points d’entrée potentiels pour une telle influence ».
À Singapour, 74 % de la population est chinoise, 13,6 % malaise, 9 % indienne, et 3,3 % appartient à la catégorie « autres ».
L’année dernière, Singapour a désigné l’homme d’affaires Chan Man Ping Philip comme « personne politiquement importante » pour des activités ayant servi les intérêts d’un pays étranger non spécifié.
Citoyen naturalisé de Singapour, Chan avait assisté à la session annuelle de la Conférence consultative politique du peuple chinois à Pékin et avait déclaré aux médias locaux que la communauté chinoise d’outre-mer devrait former une « alliance » et « bien raconter l’histoire de la Chine ».
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