Le candidat du parti au pouvoir, Lai Ching-te, connu aussi sous le nom de William Lai, est sorti vainqueur de l’élection présidentielle à Taïwan. L’opposition a reconnu sa victoire.
Quelque 17 millions d’électeurs (sur 23,5 millions d’habitants) étaient appelés aux urnes ce samedi à Taïwan pour désigner leur nouveau président et renouveler leur parlement. En toile de fond : la future relation entre l’île autonome et la Chine continentale qui n’a jamais cessé de revendiquer Taïwan comme faisant partie de son giron et dont Pékin souhaite reprendre le contrôle.
Alors que Pékin s’opposait fermement au favori de la course à la présidentielle, l’actuel vice-président Lai Ching-te, du Parti démocrate progressiste (DPP) au pouvoir, c’est ce dernier qui l’a emporté avec 40,05% des voix.
Lai Ching-tei et la présidente sortante Tsai Ing-wen rejettent les revendications de souveraineté de la Chine sur Taïwan, une ancienne colonie japonaise séparée du continent au milieu de la guerre civile en 1949. Ils ont cependant proposé de parler avec Pékin, qui a refusé à plusieurs reprises pour tenir des pourparlers et les a traités de séparatistes.
Pékin favoriserait le candidat du parti nationaliste le plus favorable à la Chine, également connu sous le nom de Kuomintang ou KMT. Son candidat, Hou Yu-ih, a également promis de relancer les négociations avec la Chine tout en renforçant la défense nationale. Il a promis de ne pas s’engager dans la voie d’unification des deux rives du détroit de Taïwan. Il terminerait en seconde position avec 33,2% des voix selon des résultats partiels.
Un troisième candidat en lice, Ko Wen-je, du plus petit Parti du peuple de Taïwan, ou TPP, a obtenu le soutien en particulier des jeunes qui souhaitent une alternative au KMT et au DPP, les partis d’opposition traditionnels de Taïwan.
Les États-Unis, qui sont tenus par leurs lois de fournir à Taïwan les armes nécessaires pour sa défense, ont promis leur soutien au gouvernement qui émergerait, renforcé par le projet de l’administration Biden d’envoyer une délégation non officielle composé d’anciens hauts fonctionnaires sur l’île peu après les élections. Le président Joe Biden a félicité le nouveau président Taïwanais tout en réitérant le fait que les États Unis continuent de reconnaitre la souveraineté de la Chine. Pékin, de son côté, a redit que la réunification est «inévitable».
Outre les tensions chinoises, des questions intérieures telles que la pénurie de logements abordables et la stagnation des salaires ont dominé la campagne.
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