L’édition 2018 de la semaine du design a commencé officiellement le samedi 8 décembre à Chiang Mai, en présence du vice-Premier ministre Prajin Chantong. La seconde ville de Thaïlande mise sur la créativité pour valoriser son image et donner accès au marché national à des ateliers locaux, bien souvent issus des régions ethniques. La sélection de Gavroche.
Gavroche aime Chiang Mai.
Pas question, pour notre équipe, de raconter seulement la culture à Bangkok.
D’autres suggestions suivront au fil des prérégrinations de notre reporter Thibaud Mougin…
L’art ethnique adapté à la vie urbaine
Parmi les centaines d’exposants, répartis sur une vingtaine de site, les créations ETHNICA nous ont particulièrement séduites.
Ces dernières proposent des accessoires adaptés à la vie moderne (housses de tablettes, sacs, portefeuilles…), élaborés à partir d’un coton tissé par les communautés Akha.
En résulte des objets solides, agréables au toucher, d’une qualité nettement supérieure à certains produits vendus sur les marchés touristiques.
Sur le stand voisin, nous avons pu admirer des sacs à main en tissu, produits dans des villages Hmong.
“La technique d’illustration est unique, m’explique une exposante.
Les motifs géométriques que vous voyez ne sont pas teints, mais dessinés avec de la cire aposée au moyen d’un stylet.
Très peu de villages utilisent ces techniques.” Le résultat est saisissant.
Promenade onirique
En déambulant dans le centre culturel de Chiang Mai, nous avons été intrigués par les 31 vases de Papitcha, exposés sur des miroirs installés à même le sol.
Un vase fut produit par jour, sur une période d’un mois.
Chaque vase reproduit les motifs du ciel au moment de sa création.
L’ambiance, mystérieuse, laisse libre cours à la rêverie grâce au jeu complexe de reflets qui captent l’oeil du spectateur.
L’environnement, source d’inspiration
L’art ne reste cependant pas cantonné dans l’enceinte des musées pendant cette semaine de festivités, mais s’invite également au coeur de l’espace urbain.
Le soir venu, les visiteurs se regroupent ainsi autour de l’installation SOS Garden, près de la porte Tha Phae.
Sur place, on y découvre une toiture ondulée faite de bambou et de plastique.
«Le constat est simple, nous explique le concepteur de la structure.
Il est impossible, aujourd’hui, d’imaginer un retour en arrière, dans un monde sans plastiques.
Nous avons donc réfléchi à un moyen d’intégrer ce matériau dans une production inspirée des modes de construction traditionnels.
Utilisé à bon escient, ce plastique nous a permis de créer un toiture légère et résistante.»
Au total, ce sont 200 expositions, ateliers, performances, qui auront lieu dans toute la ville jusqu’au 16 décembre.
Par cette explosion de moyens, Chiang Mai envoie un signal fort sur ses aspirations à se transformer en capitale culturelle.
Opération de séduction réussie ?
Gavroche y reviendra dans d’autres articles webs et dans son édition de janvier.
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Thibaud Mougin
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