Couvrant 11818 rai (environ 18 km2) sur six tambon (sous-districts) de Phra Pradaeng, cette zone verte sous l’autorité de Samut Prakan, toute proche de la capitale attire bien des convoitises.
En 1977, le gouvernement essaya de la classer en « zone protégée », pour cela les autorités devaient s’approprier tous les terrains, mais des milliers d’habitants y résidaient, et le gouvernement d’alors ne pouvait qu’essayer de persuader les propriétaires de lui vendre volontairement leurs terres. A ce jour, seulement 1276 rai sont sous la protection du ministère de l’environnement.
Les cinq dernières années, reporte Chutidech Kamonnachanu, directeur du centre de management des zones vertes Nakhon Khuean Khann, la situation a terriblement changé. Beaucoup de locaux ont vendu leurs terrains et les prix ont explosé.
Il y a déjà eu trois plans d’urbanisation pour la zone. En 2001, aucun bâtiment ne pouvait être construit dans la zone classée « verte et blanche ». En 2005, des bâtiments n’excédant pas la surface de 200m2 pouvaient y être construits. Le nouveau plan très controversé de 2013 permet des constructions sur 15 pour cent de la zone.
En zone classée « verte », selon le plan d’urbanisme de 2005, la superficie construite ne devait pas dépasser plus de 10 pour cent de la zone. Les propriétaires n’étaient pas autorisés à vendre leur terrain, pour contrôler le développement immobilier.
Le plan de 2013 autorise les propriétaires à vendre leur terrain pour des projets immobiliers. Les associations de protection de l’environnement s’indignent de ce plan, qui va bénéficier aux promoteurs immobiliers, mettre en risque l’écosystème et réduire cet oasis de verdure, paradis des cyclistes, dans la jungle de béton de la capitale si proche.