L’ambassade de Chine à Bangkok a annoncé que 40 ressortissants chinois, entrés illégalement en Thaïlande, ont été renvoyés au Xinjiang à bord d’un vol affrété par l’Administration de l’aviation civile de Chine.
Selon l’ambassade, cette opération s’inscrit dans le cadre d’une coopération entre la Chine et la Thaïlande visant à lutter contre l’immigration illégale et à protéger les droits légaux des citoyens chinois, conformément aux lois des deux pays et aux pratiques internationales.
Les autorités chinoises ont précisé que ces individus étaient détenus en Thaïlande depuis plus de dix ans en raison de facteurs internationaux complexes. Elles assurent avoir suivi toutes les procédures légales nécessaires avant leur rapatriement, garantissant ainsi un processus « juste et conforme au droit ».
Cette annonce survient alors que plusieurs sources font état du renvoi, dans la plus grande discrétion, de 48 réfugiés ouïghours détenus depuis plus d’une décennie au centre de détention de l’immigration (IDC) de Suan Phlu.
D’après Reuters, le ministre thaïlandais de la Défense, Phumtham Wechayachai, a déclaré que Pékin avait donné l’assurance que les Ouïghours seraient bien traités à leur retour. Le chef de la police nationale, le général Kitrat Phanphet, a quant à lui confirmé que cette expulsion était une décision prise par le NSC.
Le Uyghur Human Rights Project, une organisation basée à Washington et engagée dans la défense des droits des Ouïghours, a fermement condamné ces expulsions. Elle accuse la Thaïlande d’avoir « lâchement » cédé aux pressions de Pékin, soulignant que ce renvoi constitue une violation flagrante du droit international, les Ouïghours risquant de subir des persécutions à leur retour en Chine.
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