Une chronique siamoise de Patrick Chesneau
Le ravissement. Quand la chaleur moite des journées enfiévrées cède à la fraîcheur descendue des nuées. Un manteau géant enveloppe langoureusement la Cité des Anges. Tapis de lumières jusqu’aux confins de l’univers. De la terrasse d’un café en hauteur, la plus fascinante des mégapoles d’Orient offre son panorama chatoyant à perte de vue. The Big Mango aggrave son cas à chaque moment d’extase. Elle sera donc inculpée pour recel de mystères et d’émotions.
Tutoyer l’infini pour peu que l’âme se décide à caracoler. Et le regard de suivre une farandole d’ourlets scintillants. Périmètre de vertiges et de frénésie. En pareille circonstance esthétique, la compagnie d’une dulcinée siamoise, insuffle la force de rêver à ciel ouvert.
Muse complice de tant d’amours incandescents
Par effet insoupçonné de l’altitude, des breuvages enchantés dansent soudain devant les convives énamourés. Sentiment de plénitude et basculement dionysiaque. En écho à cette symphonie de l’intime, le cœur clignote. Le toit du monde s’appelle Krungthep Mahanakorn. Irrémédiablement, le bonheur s’installe.
Patrick Chesneau
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