Des adolescentes qui cherchent leur identité, comme dans le film « La vie d’Adèle », il y en a peu, mais cela existe. Il est rare alors qu’elles se confient à un adulte, sauf parfois quand leur chagrin les y incite. Du Lycée Udomdarunee à Sukhothai où l’auteur a enseigné à titre bénévole, au Lycée La Martinière-Duchère de Lyon où des filles de ses amis sont scolarisées, Michel Hermann a pu recueillir quelques confidences. Elles lui ont inspiré ce court poème illustré « Anaëlle : amours incertaines ». Bonne lecture donc.
Comme il est étrange, ce trouble qui m’agite,
Est-ce pour ce garçon, est-ce pour cette fille ?
Mon esprit est confus, mon tendre cœur oscille,
Pour mes profonds yeux verts, tant d’amoureux hésitent.
Quand je prends le bus, à la sortie du Lycée,
Ma tête est ailleurs, et ma classe Benetton,
Qui me suit du regard, sème la confusion
Dans mes chaotiques et fantasques pensées.
Qu’importe le genre, aujourd’hui c’est pareil.
La fille ou le garçon, ils habitent ma vie.
Dans mes rêves la nuit, ils sont au paradis,
Où ils me serrent fort, au pays des merveilles.
Je sais que bien plus tard, je choisirai ma voie.
Celle d’un amour fou, indomptable et fiévreux,
Quel genre ? Je n’en sais rien, et c’est tant mieux,
Du moment qu’il ou elle, avec passion, m’aimera…
Michel Hermann