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THAÏLANDE – CHRONIQUE : « De Sukhothai à Écully : rêves d’infirmières… »

Journaliste : Michel Hermann Date de publication : 07/04/2022
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Centre Hospitalier du Pays d'Aix

Avec l’âge, on ne choisit pas son hôpital. Ambulance en Thaïlande, SAMU en France, on se retrouve à l’hosto public du coin au service des urgences, puis en chambre individuelle pour quelques jours. Là où il y a abondance au Pays du sourire, il y a pénurie dans l’Hexagone : médecins, infirmières, personnels soignants, lits, etc. Cela se traduit par des rapports entre personnel médical et patients radicalement différents.

 

Entre ces quatre murs blancs, uniformes et tristes, d’un hôpital français, on se surprend à rêver de tropiques et de nuées d’infirmières qui vous mignotent à longueur de journée. Cette chronique relate avec humour et lubricité mon passage impromptu au Centre Hospitalier du Pays d’Aix. Bonne lecture donc.

 

Heureux privilégié !
L’hôpital, c’est pas mal…
Comme un habitué
J’y reviens, c’est normal.
Heureux privilégié !

 

Une chambre blanche
Ou crème pour décor,
Le mal prend sa revanche,
Le temps fugue dehors,
Simple chambre blanche.

 

Les tuyaux sont pareils,
Et l’oxygène aussi.
La nuit on se réveille
Est-ce ailleurs ou ici ?
Les tuyaux sont pareils.

 

Les nuées d’infirmières
Du Pays du sourire,
Sont si douces au réveil
Qu’on oublie de guérir,
Magiques infirmières…

 

Ici, c’est pas pareil,
Infirmières passant,
Qui de loin vous surveillent
Et courent après le temps
Ici, c’est pas pareil.

 

Les médecins pressés,
Professionnels, bien sûr,
Vous auscultent, distraits,
D’un mot vous rassurent,
Et vont ailleurs, pressés.

 

Urgences débordées,
Et pas assez de lits,
Les services engorgés
Gèrent la pénurie
D’unités débordées.

 

Quelques bruits de couloir,
Éphémères et lointains
S’invitent dans le noir.
Le jour se lève enfin,
Avec ses bruits de couloir.

 

Services à minima,
Empathie de rigueur,
Les soignants flagada
S’épuisent avec ardeur ;
Services à minima.

 

Bien calé dans le lit,
Je me plais à rêver
À d’autres lieux de vie
Où je serais choyé,
Bien calé dans le lit.

 

Rêves d’infirmières,
D’Orient et de tropiques,
Qui remuent leurs derrières,
Innocentes et lubriques,
Rêves d’infirmières…

 

Michel Hermann

 

Centre-Hospitalier-du-Pays-dAix

1 COMMENTAIRE

  1. Bonjour Michel,
    Tout ceci est vrai, Michel.
    Mais l’hôpital public en Thaïlande qui n’est pas l’hôpital privé, où des cohortes d’infirmières avenantes vous chérissent et vous bordent du soir au matin. Les compétences et l’humanité sont omniprésentes mais l’hôpital public Thaï souffre des mêmes maux que l’hôpital Français, engorgement, salles communes pleines, donc la comparaison si elle s’exerce seulement en rapport au luxe dispendieux de l’hôpital privé Thaï est necessairement partial. Ceci étant, cela n’enlève rien à l’authenticité et la poésie de ton récit.
    Amitié, Jean-Michel

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