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THAÏLANDE – CHRONIQUE : Les marchés flottants de Bangkok, ça baigne

Date de publication : 23/09/2024
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Une chronique siamoise et sociétale de Patrick Chesneau

 

Quand les citadins fourbus veulent fuir le smog enveloppant régulièrement Krungthep Maha Nakorn (nom thaï de Bangkok) ils ont à disposition un plan évasion : les talat nam. Une guirlande de marchés flottants disséminés dans la grande périphérie de la capitale auxquels s’adjoignent les canaux qui les enserrent. Au Royaume de Siam, ils sont les lieux emblématiques d’un mode de vie fluvial hérité de l’histoire et une attraction pittoresque pour les hordes de touristes en quête d’exotisme.

 

Les ” floating markets ” cumulent attraits et atours. A la fois parfait antidote aux dantesques embouteillages sur macadam, bouffée vivifiante d’oxygène, divertissement bucolique et réjouissances gastronomiques. Enfin, véritable aubaine pour les achats compulsifs de souvenirs à prix modiques. Les marchés flottants reviennent de loin.
Pendant les trois années de crise sanitaire, ils ont plongé et bu la tasse. Au point de se retrouver moribonds. Tant de budgets familiaux ont coulé à pic.

 

Aujourd’hui, parenthèse fort heureusement refermée. Changement de décor.
Ces espaces de négoce artisanal ont renoué avec leur passé florissant.

 

En marge de la thrombose urbaine et de la pollution qui plombe l’air de la Cité des Anges, les marchés flottants représentent bien plus qu’une respiration. Une virée captivante. Sur place, quelle vitalité retrouvée! Comme pour rattraper le temps perdu. Disposés en diadème à la lisière des campagnes qui ceinturent Bangkok, ils offrent un large éventail de configurations ainsi qu’une étonnante palette de styles.

 

De dimension imposante ou de superficie plus modeste, de notoriété bien établie ou de renommée plus intimiste, ils recèlent maints atouts. De quoi réjouir toutes catégories d’amateurs, thaïs et étrangers, friands d’images colorées. A condition, en préalable, de savoir arbitrer. Lequel choisir ? Damnoen Saduak, Amphawa, Taling Chan, Lat Mayom, Bang Nam Pheung ou Tha Kha sont indubitablement les plus connus. Forcément les plus touristiques. On peut leur préférer quelques havres plus confidentiels. Sans doute moins galvaudés. Préservés des foules prédatrices.

 

Bang Noi, Wat Sai, Bang Khla, Bang Nampheung, Bang Krachao, Bang Phli ou encore Bang Khu Wiang. Proposition éclectique et embarras du choix garanti. Tous les goûts sont servis. A chacun de piocher dans cette profusion bien que le principe de fonctionnement des talat nam soit rigoureusement similaire.

 

Tout commence aux aurores par une scène immuable : c’est la fascinante noria des ” poka mèka ” (marchands, marchandes). Dans ce décor bigarré, les femmes tiennent la barre. En un tournemain, elles s’organisent en escouades de marins aguerris. Remarquable virtuosité. La rançon de leur volontarisme saute aux yeux. Les affaires bourgeonnent. Comme au bon vieux temps d’avant COVID. Spectaculaire remise à flot des commerçants des lagunes, ci-devant essorés par une disette pécuniaire sans précédent.

 

Les conversations s’échangent d’une barque à l’autre, nimbées d’une exquise volubilité. Les barques pimpantes, chargées à ras bord de victuailles disparates, ressemblent à des étals de fruits de saison suscitant admiration…presque convoitise. Telles les ballerines du lac des cygnes, les vendeuses manœuvrent avec une époustouflante maestria. Sur le pont rustique de leurs boutiques amphibies, elles ont fière allure cintrées dans leurs tuniques bleues indigo, coiffées de cônes en paille aux allures de chapeau.

 

Univers trépidant. Nonobstant débonnaire. Dans cet espace aquatique minutieusement aménagé, les commerçantes s’interpellent à la manière de pétulantes ” voisines de palier “. La concurrence ne contrevient aucunement à l’entraide. Ici, il n’est pas rare de se rendre service. On se dépanne avec grâce d’une denrée épuisée. ” Mot lew” (prononcer motte leo, en rupture de stock)

 

Parenthèses propices à de sublimes clichés: les pauses miam miam. Restauration sur le pouce. La klong food, variante pittoresque et inventive de la street food. Ici, les préposées aux repas, réparties en un essaim de brigades nautiques, excellent à transformer leur esquif en cuisine toute équipée. La dextérité pallie le moindre confort. Des gerbes de flammes rougeoyantes jaillissent des woks, légendaires récipients en forme de poêles géantes. Indispensables ustensiles pour amadouer les fourneaux qui crachent le feu. Un délicieux frisson parcourt l’échine du public médusé. Il est grand temps de passer à table…peu importe si elle est bancale. Les nouilles sautent façon trampoline. Retombent à l’aplomb dans les couverts en carton, déclenchant un ballet de mandibules en mission commandée. Cuillères, fourchettes et baguettes scandent la chamade.

 

Une gastronomie itinérante qui n’a rien à envier aux gargotes terrestres plus étoilées. Des plats simples quoi que revigorants, genre pad thai thalee ( plat d’un classicisme éprouvé mêlant nouilles et crevettes ) ou pad krapaw nua kai dao (bœuf sauté au basilic agrémenté d’un œuf). Le tout ponctué en guise de dessert d’un assortiment de kanom krok (friandises à base de lait de coco) ou d’un roti (prononcer loti, sorte de crêpe-beignet le plus souvent à la banane). L’ensemble arrosé d’un verre de O-liang (thai iced black coffee, recette thaïe du café noir coiffé de glace pilée). Comment ne pas chavirer dans une intense jubilation ?

 

Chacun se rassasie d’un précipité d’images enveloppées dans une bande son nasillarde. Antiques microsillons. Les rythmes traditionnels issan sur fond de voix aigrelettes alternent avec les accents acidulés de la pop thaïe. A quai, où l’on a disposé des semblants de gradins, l’injonction est tacite de se lécher doigts et babines. Avant de déambuler entre des monticules d’objets hétéroclites. Des rangées de stands ressemblent étonnamment à un alignement de cavernes d’Ali Baba. Marchander le prix d’un colifichet entre deux gerbes de rires. Moment enjoué. Souvent chaleureux. Entre babioles et bibelots pour témoigner de vacances réussies.

 

Ce charivari est une truculente parade à la toile d’araignée qui englue l’armada des navires de poche dès 4-5 heures du matin. A l’autre extrémité de la journée, il faut remballer lorsque l’astre chaud fait mine de se retirer dans ses appartements cosmiques. Ainsi va la vie sur le lacis des canaux irriguant la plaine déjà spongieuse aux alentours de Krungthep Mahanakorn. A la cacophonie des calandres enfumées, il est aisé de préférer la symphonie des klongs et des affluents qui les alimentent. Vivifiante partition. Occasion de prêter l’oreille à la joyeuse pagaille des pagaies.

 

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