Le Lotus Village a reçu quelques 74 000 visiteurs. Parmi ceux-ci de nombreux amies/amis dont les enfants, devenus adultes, sont revenus. Certains ont retenu l’attention de l’auteur, dont Maeva, franco-thaïe vivant à Paris ; artiste dans l’âme, pansexuelle et fière de ses tatouages. Vous la découvrirez en lisant ce poème de Michel Hermann. Bonne lecture donc.
Ange plein de mystères, toute vêtue de noir,
Guerrière tatouée à la force cachée,
Où la femme et l’enfant, dans un duel troublé,
Luttent confusément pour de lointains espoirs.
Française par le père, et Thaïe par la mère,
Son sang nourri de deux cultures et d’émotions,
Bouillonne dans un corps gravé d’illustrations
Où se mêlent voyages, désirs et chimères.
La belle Maeva, fille de mon ami,
Affiche ses croyances et sa liberté
Sur sa peau ornée de tatouages diaprés,
Comme le tableau vivant d’un esprit insoumis.
Elle a vingt-neuf ans, mais déjà dès l’enfance,
Elle voulait écrire l’histoire sur son corps,
Ajoutant ornements et quelques piercings d’or,
Au fil des ans et de ses multiples errances.
Sur le haut, dos, bras et mains, des allégories
Nous rappellent ses désirs d’amour, de bonheur
Et d’indépendance, tandis qu’un troisième œil
Veille sur son Karma et ses vies infinies.
Plus bas, sur les jambes et les pieds, de beaux dessins
Nous font découvrir le monde, des aventures
Lointaines de pays en pays, des cultures
Diverses qui ont enrichi son destin.
Bien sûr, d’autres tatouages viendront combler
Le paysage et ces portraits. Sa profession,
Dans la mode, lui fait goûter d’autres passions,
Éphémères, mais exaltantes et agitées.
Son humeur bien trempée de guerrière musclée
A souvent éloigné les machos et les gueux.
Elle est pansexuelle, et aime tous ceux
Qui l’aiment, simplement, comme une enfant aimée.
Michel Hermann