Après « caché dans la mangrove » et « langouste et compagnie », voici le troisième volet des Petites Chroniques sur Phuket : « le grand sommeil », dont le titre résume à lui seul la situation de l’île (ou presqu’île, c’est selon…), dont l’activité touristique, Covid-19 oblige, est au point mort. Vous en serez plus en lisant la Chronique que Michel Hermann, consacre à ce sujet. Bonne lecture.

Quels étranges ronds-points,
Où l’on ne peut tourner,
Mais un U-turn plus loin,
Cafouillages assurés.
Quels étranges ronds-points.

Phuket embouteillée,
Survit au ralenti.
Rien pourtant n’a changé :
Croisements maudits
Et rues embouteillées.

Autrefois si prospère,
L’île est désorientée.
Les touristes, naguère
Nombreux, ont déserté
Cet écrin si prospère.

Tourisme sinistré,
Économie en berne
A l’ouest, les rues vidées
Offrent un visage terne ;
Tourisme sinistré.

On arpente esseulé
Les plages désertes,
Belles et inviolées
Dans des baies offertes
Où l’on court esseulé.

Hôtels vides ou fermés,
Restaurants, bars, idem,
Les prix sont cassés.
C’est une bonne aubaine,
Hôtels vides ou fermés.

Les Thaïs ont remplacé,
Avec femmes et enfants,
Dans les hôtels bradés
Les étrangers absents,
Faciles à remplacer.

Le mien est luxueux
Et triste, il côtoie
Un golf majestueux
Et de jolis minois ;
Le mien est luxueux.

Ici, il n’y a personne,
C’est un vrai paradis.
Ban Tao Beach frissonne,
Sans foule et sans bruit
Ici, il n’y a personne.

Ces immenses lagunes
Autrefois mines d’étain,
Ont fait la fortune
D’entrepreneurs malins,
Vastes et riches lagunes.

On a construit à tout va :
Hôtels haut de gamme,
De belles marinas,
Dans de vastes programmes,
On a construit à tout va…

La Covid est passée,
C’est le « Grand sommeil »
Les frontières fermées,
Et ce n’est plus pareil,
La Covid est passée.

Phuket est à la peine,
Et l’avenir morose.
Faillites par dizaines,
L’avenir n’est pas rose,
Phuket est à la peine…

Michel Hermann

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