La découverte d’écureuils blancs dans son jardin tropical est une heureuse nouvelle, tellement cette espèce est insolite ici. Ces écureuils de Finlayson (Callosciurus finlaysonii), très abondants en Thaïlande, sont généralement noirs ou roux (ou les deux), mais rarement blancs. Ils sont arboricoles, comme d’autres espèces connues au Pays du sourire telles que l’écureuil terrestre à joues rouges (Dremomys rufigenis), l’écureuil terrestre d’Indochine (Menetes berdmorei), le Tamia de l’Himalaya (Tamiops mcclellandii) et l’écureuil géant noir (Ratufa bicolor).

Leur pelage blanc vient d’une anomalie génétique, le leucisme, qui entraîne l’absence de cellules pigmentaires (ne pas confondre avec l’albinisme).

Pour rappel, il existe 58 genres d’écureuils dans les monde divisés en 285 espèces. Environ 56 % sont arboricoles, 12,5 % sont terrestres et 31,5 % volantes. Bonne lecture donc.

Leurs queues blanches poilues,

S’agitent en cadence.

Craintifs, ils avancent

Sur les branches ténues,

Avec leurs queues poilues.

Leurs sorties sont furtives,

On les voit rarement.

Parfois on les surprend,

Toujours sur le qui-vive,

Lors de sorties furtives.

Car des écureuils blancs,

C’est ici rarissime.

Atteints de leucisme,

Couleur des innocents,

Il vivent leur vie en blanc …

Leurs cousins canadiens,

Nombreux et protégés,

Vivent en liberté,

Familiers et lutins,

Dans le froid canadien.

Les miens restent discrets.

Sans grognements, sans cris,

Il se font tout petit,

Nichés dans la feuillée ;

Les miens restent discrets.

Leurs congénères gris,

Plutôt envahisseurs,

N’ont pas cette pudeur,

Ma soupente est leur nid,

Turbulents rongeurs gris …

Fugaces écureuils blancs,

À la queue gracieuse,

Oblongue et nerveuse,

Qui passent comme le vent,

Fugaces écureuils blancs ….

Michel Hermann