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THAÏLANDE: Comment Amnesty International juge les législatives du 24 mars

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 09/03/2019
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Après la décision de la Cour constitutionnelle thaïlandaise de dissoudre le parti Thai Raksa Chart, l’organisation internationale de défense des droits de l’homme s’inquiète d’un environnement restrictif pour les libertés politiques à trois semaines du scrutin.

 

« Cette décision illustre la manière dont les autorités thaïlandaises se servent des pouvoirs judiciaires pour restreindre le droit à la liberté d’expression et d’association pacifique de l’opposition politique. Cette mesure extrême soulève de vives inquiétudes quant aux droits à la liberté d’association et d’expression durant la période préélectorale»: Tel est l’avis d’Amnesty International après la dissolution du parti pro Thaksin Thai Raksa Chart.

 

Cette dissolution, prononcée par la Cour constitutionnelle, sanctionne la présentation par cette formation de la candidature au poste de premier ministre de la princesse Ubolratana, aussitôt bloquée par le Roi Rama X.

 

La Cour constitutionnelle a statué le 7 mars que le parti Thai Raksa Chart devait être dissous.

 

Elle a estimé que la candidature de la princesse Ubolratana, soeur ainée du roi, sous l’étiquette de ce parti était « hostile à la monarchie constitutionnelle » et bafouait la loi relative aux partis politiques de 2017.

 

La cour a ajouté que les cadres du parti devaient être interdits de candidature à des élections pendant 10 ans.

 

Amnesty poursuit: « Nous demandons à la junte militaire et à tous les candidats de s’engager à protéger ces droits fondamentaux pendant les élections et invitons le prochain gouvernement à entreprendre des réformes de fond pour endiguer le déclin des protections en matière de droits humains.

 

« Au cours de la dernière décennie d’instabilité politique en Thaïlande, les graves violations des droits humains se sont multipliées, et ce plus particulièrement durant les quatre dernières années de régime militaire. Les restrictions juridiques générales et vagues, notamment l’interdiction de se réunir à cinq personnes ou plus pour des motifs ” politiques “, favorisent la vaste offensive visant les opposants et la société civile. »

 

À l’approche des élections prévues le 24 mars, Amnesty International propose un programme pour les droits humains, qui met en avant neuf questions clés en matière de droits humains auxquelles les candidats parlementaires et les élus au sein du nouveau gouvernement doivent accorder la priorité.

 

Il s’agit notamment du droit de ne pas être soumis à la torture ni aux disparitions forcées, des droits à la liberté d’expression, de réunion et d’association, et du droit à la vie privée dans le cadre de l’élaboration de mesures liées à la cybersécurité.

 

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