Le porte-parole du gouvernement vient de l’annoncer ce matin à la télévision: le sommet élargi de l’Asean a été temporairement suspendu suite à des affrontements entre manifestants pro et anti-gouvernementaux.
Le porte-parole du gouvernement vient de l’annoncer ce matin à la télévision: le sommet élargi de l’Asean a été temporairement suspendu suite à des affrontements entre manifestants pro et anti-gouvernementaux.
Les « chemises rouges » de la DAAD (Alliance Démocratique contre la Dictature), proche de l’ancien Premier ministre en exil Thaksin Shinawatra, qui tentent de perturber le sommet élargi de l’Asean, se sont confrontées aux «chemises bleues», des résidents de Pattaya et Chonburi qui « se sont portés volontaires pour protéger le sommet», a déclaré sur la chaîne 3 Suthep Thaugsuban, vice-Premier ministre en charge de la sécurité intérieure.
Plusieurs manifestants ont été légèrement blessés suite aux affrontements qui se sont déroulés alors que les manifestants se dirigeaient vers le Centre de convention de l’hôtel Royal Cliff, où à lieu le sommet.
Tôt ce matin, les Premiers ministres chinois, japonais, néo-zélandais et sud-coréen n’ont pas pu quitter leur hôtel, des groupes de manifestants ayant bloqué les sorties.
Environ dix mille « chemises rouges » sont arrivées cette nuit en provenance de la capitale où tous les barrages dressés par les chauffeurs de taxi avaient été levés hier en fin de journée, pour venir renforcer le millier de supporters qui vendredi avaient réussi, sans trouver de résistance, à forcer le passage vers le centre de convention où se tient le sommet.
Est-ce par crainte d’une escalade de la violence ou de répercutions négatives ? Il semble en tout cas que pour le moment, les autorités, qui ont mobilisé 10000 hommes, soient indécises, voire dépassées pour assurer le bon déroulement du sommet après avoir affirmé, lors d’une conférence de presse jeudi dernier, à la veille de la réunion, qu’elles garantissaient le bon fonctionnement du sommet alors que les manifestations faisaient rage à Bangkok. Abhisit Vejjajiva, le Premier ministre thaïlandais a, ce matin, au sortir d’une réunion avec les chefs de la sécurité, annoncé que les forces de l’ordre « s’opposeraient » pour éviter de nouveaux affrontements entre les deux groupes de belligérants.
Il est donc pour l’instant difficile de savoir si les réunions du sommet prévues aujourd’hui reprendront. Et si les « rouges » continueront à trouver sur leur chemin les «bleus», en attendant peut-être la venue des «jaunes» du PAD (People Alliance for Democracy) qui avaient provoqué la fermeture des aéroports en décembre dernier…