La différence de langage et les gymnastiques administratives peuvent être à l’origine de complications plus ou moins importantes lors de la construction de votre projet immobilier en Thaïlande. Tous nos conseils pour réussir vos travaux !
Dans un projet de construction, il est important d’être vigilant sur différents points :
Le terrain
La Thaïlande comprend différents titres de propriétés. Cependant, seul le Chanote se rapproche le plus d’un terrain cadastré tel que nous le connaissons en France. Avant d’établir l’acte d’achat, il faudra faire vérifier que votre terrain soit bien constructible. Pour cela, vous devrez vous rendre au Land Department puis au Tessabaan (l’équivalent de la mairie en France).
Le Land Department vous permettra de vérifier l’authenticité de votre terrain et de savoir si la personne avec qui vous traitez en est bien propriétaire.
Le Tessabaan vous permettra d’accéder au plan communal et donc aux indications précises concernant l’urbanisme. Sachez pour information que si le terrain apparaît en blanc, vous venez peut-être d’éviter d’acquérir un terrain militaire non constructible.
« Contrairement à la France, les murs ne sont pas porteurs et servent seulement d’isolant thermique et phonique. »
Les méthodes de construction thaïlandaises
En Thaïlande, les habitants ont dû adapter leur architecture à l’extrême humidité apportée par la saison des pluies. La maison sur pilotis s’est présentée comme la meilleure alternative pour garder la zone habitable au sec et à l’abri des insectes et autres reptiles. À l’origine, la maison thaïlandaise se compose d’un squelette en bois soutenu par des piliers, cette structure étant ensuite recouverte de planches servant de murs. Aujourd’hui, cette technique est toujours la même mais la structure est en béton.
Contrairement à la France, les murs ne sont pas porteurs et servent seulement d’isolant thermique et phonique. L’épaisseur d’un mur varie en fonction des matériaux utilisés :
La brique rouge : mur entre 5 cm et 7 cm d’épaisseur
Le béton cellulaire : mur entre 7,5 cm et 15 cm d’épaisseur
Le « panneau sandwich » : consiste à enduire de béton projeté un polystyrène de 15 cm d’épaisseur
Le béton cellulaire et le panneau sandwich sont très isolants et ne demandent aucune installation isolante supplémentaire.
Une étude de sol peut s’avérer essentielle car la taille des poteaux porteurs dépend du poids qu’ils auront à supporter, du type de ferraille qui constitue le pilier, mais également de la structure du sol.
Des poteaux de 20 cm sur 20 cm peuvent être suffisants dans certains cas et totalement insuffisants dans d’autres.
Dans un projet de construction et notamment en Thaïlande, beaucoup d’éléments sont à prendre en compte et à surveiller attentivement.
Antoine LESAFFRE
LSA Construction
alesaffre@lsa-construction.com
