Notre partenaire Zonesamui.com, dont nous vous recommandons chaudement la lecture en cliquant ici vient de publier un article sur les promesses renouvelées des autorités thaïlandaises d’éradiquer le commerce des produits contrefaits. Jurin Laksanawisit, vice-Premier ministre et ministre du Commerce de Thaïlande, vient en effet de présider une destruction de biens qui portaient atteinte à la propriété intellectuelle. Problème: ces annonces à répétition restent des gouttes d’eau face à l’ampleur du trafic et aux dommages économiques causés notamment à l’industrie mondiale du luxe, emmenée par les géants français du secteur comme LVMH ou Kering. En 2018, les ventes de contrefaçons ont représenté 83 milliards d’euros de manque à gagner pour les marques de luxe…
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Le vice-premier ministre thaïlandais Jurin Laksanawisit a déclaré le 9 janvier que le renforcement de l’application de la loi sur la propriété intellectuelle augmentera le marché pour les produits et services thaïlandais. «Le gouvernement considère qu’un système de protection de la propriété intellectuelle est important pour le pays et ce système doit être constamment amélioré pour être plus efficace». Pour protéger les droits de propriété intellectuelle, le gouvernement a demandé au ministère du Commerce de se coordonner avec les agences concernées pour surveiller les produits contrefaits sur les marchés physiques et en ligne.
Un comité de 17 agences
Cette coordination sera supervisée par un comité composé de 17 agences concernées. Selon un rapport du Département Thaïlandais de la Propriété Intellectuelle, 10 620 825 articles ont été détruits en 2019, ce qui représente une valeur de 550 millions de bahts (14 millions d’euros). La typologie des produits concernés n’a pas été précisée.
Au niveau mondial, la Thaïlande, pays très touristique, est considérée comme l’un des points noirs du commerce des produits contrefaits. Tous secteurs confondus, le manque à gagner pour les marques contrefaites s’élevait en 2017 à environ 1 000 milliards d’euros. Un chiffre qui pourrait augmenter de moitié à l’horizon 2020. Les ventes de contrefaçons en ligne sont un sérieux problème. Elles représentent à elles seules presque un tiers du trafic total.
83 milliards d’euros de manque à gagner
Selon un rapport du syndicat français des industries du luxe, les ventes de contrefaçons en 2018 ont représenté 83 milliards d’euros de manque à gagner pour les marques de luxe. Et encore, le rapport ne s’est intéressé qu’à certains domaines: textile, chaussure, maroquinerie, horlogerie et cosmétique. Les ventes en ligne sont responsables de plus de 25 milliards d’euros de manque à gagner. Selon le dernier rapport de l’Office de l’Union Européenne pour la Propriété Intellectuelle (EUIPO), agence qui gère l’enregistrement des marques au sein de l’UE, la contrefaçon coûte chaque année 56 milliards d’euros à onze secteurs clés de l’économie européenne et près de 6,8 milliards d’euros rien qu’à la France.
