Les français bloqués en Thaïlande et occupés à trouver un billet d’avion pour leur retour en France ne voient peut être pas l’autre aspect du drame sanitaire qui se joue en Thaïlande où 827 personnes infectées sont signalées : l’afflux de personnes désormais privées de travail vers les gares et autres lieux de regroupement (lieux de départ des navettes vers la province par exemple) dans un inquiétant désordre. La propagation du virus pourrait y trouver un propice tremplin malgré le port du masque assez généralisé et la présence de gel hydroalcoolique à proximité.
La Thaïlande peut elle continuer son confinement national en «peau de léopard» entre certaines villes de plus en plus confinées, comme Bangkok, et d’autres quasi normales, comme Pattaya à moins de 200 kilomètres de distance ?
Faut il passer à un confinement strict et si oui, comment éviter qu’il n’aboutisse à un exode généralisé vers les provinces des travailleurs privés d’emplois dans les métropoles ?
Ces questions taraudent les milieux hospitaliers thaïlandais qui redoutent aussi un afflux vers les hôpitaux publics débordés et l’incapacité pour les ménages modestes de financer un test coronavirus aujourd’hui facturé entre 6000 et 8000 bahts l’unité.
La question de la survie du secteur informel de l’économie (marchés ambulants divers) se pose aussi cruellement. Pour l’heure, les mesures annoncées par le gouvernement ne concerne que les entreprises légales. Lesquelles ont, de toute façon, commencé à licencier leur personnel non indispensable.
Ces derniers jours, le spectacle de l’afflux de travailleurs désireux de retourner dans leurs provinces à la gare de Morchit, à Bangkok, a semé un début de panique. Conseil aux français bloqués dans le pays: évitez les lieux de regroupement et contactez votre assurance médicale française si vous deviez, malheureusement, vous rendre à l’hôpital.