Le ministère thaïlandais de la Santé envisage d’intenter une action en justice contre un certain nombre de patients atteints du Covid-19 qui ont refusé d’être transférés dans des hôpitaux de campagne pour y être soignés. Cette décision intervient après que 74 patients atteints du Covid-19, pour la plupart à Bangkok, ont choisi de rester chez eux.
Ces patients ont indiqué au ministère que le séjour dans les hôpitaux de campagne ne serait pas pratique, a déclaré le vice-ministre de la santé publique, Sathit Pitutecha.
Or pour celui-ci, ce refus d’obtempérer est inacceptable. “Chaque patient atteint de la maladie de Covid-19 doit être pris en charge par le personnel médical du ministère de la Santé publique dans une structure médicale du ministère, sinon ils violent la loi sur les maladies transmissibles.
“Le ministère envisage d’engager des poursuites judiciaires à l’encontre de ceux qui ont refusé de suivre les règlements du ministère”, a-t-il déclaré.
Il a déclaré avoir obtenu des informations selon lesquelles les patients qui ont refusé d’être transférés dans les hôpitaux de campagne provenaient du groupe lié aux pubs et aux bars de la région de Thong Lor.
Chambres privées
Ils étaient issus de familles aisées. Ils ont dit au personnel du ministère qu’ils voulaient rester dans les chambres privées des hôpitaux uniquement.
Il a poursuivi en disant qu’il était difficile de prédire la gravité des symptômes chez les personnes qui contractent le Covid-19. Les symptômes peuvent s’aggraver à tout moment, ce qui augmente le risque pour ces personnes si elles ne sont pas suivies de près par le personnel médical du ministère.
M. Sathit a cité le cas du comédien Kom Chuanchen qui a récemment été infecté. Au début, les symptômes étaient légers et il pouvait communiquer normalement. Mais aujourd’hui, il est en soins intensifs et souffre de problèmes pulmonaires.
Entre-temps, la police a convoqué deux dirigeants du Krystal Club et de l’Emerald Lounge pour les interroger le 3 mai au poste de police de Thong Lor.
Kiattipong Khamtai et Decha Pilalee sont accusés d’avoir violé le décret d’urgence et d’avoir ouvert ces lieux de divertissement sans autorisation.