Comment se porte économiquement la Thaïlande ? Nous posons souvent la question dans les colonnes de Gavroche, parce que notre vie quotidienne et nos projets d’investissement en dépendent. Une Thaïlande solide sur le plan financier, de nature à attirer les investisseurs, est une bonne nouvelle pour les résidents susceptibles d’en profiter. Mais la hausse du baht pose des difficultés aux résidents dont les seuls revenus sont en euros. Voici, à l’issue de la dernière mission d’évaluation du Fonds Monétaire International, ce que pensent les experts du FMI.
Nous reproduisons ici des extraits de la dernière analyse du Fonds Monétaire International (FMI) sur la Thaïlande (traduit de l’anglais)
Les administrateurs du FMI notent que le solide cadre politique de la Thaïlande et ses bons amortisseurs politiques et sociaux, créés grâce à la gestion judicieuse des finances publiques par les autorités, continue à étayer ses résiliences aux chocs. Les administrateurs se félicitent des progrès réalisés dans l’amélioration de la couverture et de l’efficacité de la supervision financière et des politiques macro-prudentielles. Ils ont toutefois noté que les vents contraires extérieurs et intérieurs posent des problèmes.
Les administrateurs du FMI recommandent aux autorités thaïlandaises une politique expansionniste visant à poursuivre les réformes structurelles pour promouvoir une croissance inclusive et durable. Ils encouragent une expansion fondée sur l’investissement via l’utilisation judicieuse de l’espace budgétaire existant. L’investissement privé et la demande intérieure à court terme doivent être stimulées. Les administrateurs soulignent par ailleurs l’importance de mieux cibler l’assistance sociale pour protéger les ménages vulnérables tout en minimisant les distorsions. Ils alertent les autorités, à long terme, sur la nécessité d’une stratégie plus large de préparation aux pressions budgétaires liées au vieillissement de la population.
Les administrateurs du FMI soulignent l’importance de la flexibilité du taux de change, avec des interventions limitées pour éviter des conditions de marché désordonnées. Mieux vaut des mesures macroéconomiques et financières appropriées. Ils estiment que la priorité est d’entamer une réflexion sur une réforme des retraites et d’accélérer l’investissement dans le capital humain.
Pour en savoir plus, retrouvez ici le document original du FMI.
