Alors qu’un centre de maintenance technique d’Airbus a été lancé en juin 2018 sur la zone aéroportuaire de U-Tapao, près de Pattaya, un roman à clés publié par un auteur fin connaisseur de l’aéronautique raconte les dessous asiatiques de l’avionneur européen, sur fond de prise de pouvoir chinoise à l’aéroport de Toulouse Blagnac.
Son titre et sa couverture résument le propos. «L’empreinte du dragon» est un roman à clés, dont l’intrigue se passe pour l’essentiel autour de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, voisin des installations industrielles de l’avionneur européen Airbus. On sait qu’en 2015, l’État français a accepté de céder 49,99% des parts de cet aéroport à un consortium chinois qui a réussi à en tripler les bénéfices en 2017, selon ses communiqués officiels. On sait aussi que le marché aérien asiatique est capital pour l’avenir d’Airbus, à qui la compagnie Thaïlandaise Thai Airways a promis de racheter six nouveaux A 380 lors de la visite en France du premier ministre Prayuth Chan-Ocha en juin dernier. Une visite qui, justement, comportait une escale à Toulouse-Blagnac…
Ce roman est signé Jean Tuan. L’auteur est spécialiste du transport aérien, et il s’est associé à Bruno Rivière, un journaliste-expert de ces questions. Au cœur de leur livre ? Le meurtre d’un ingénieur chinois venu à Toulouse participer à un symposium sur l’avion de demain. L’enquête passe par les hangars d’Airbus et par quelques centrales nucléaires françaises. «L’ingénieur Sun Chengming avait pu apprécier d’un œil professionnel les Airbus flambants neufs stationnés de l’autre coté du tarmac, le long des hangars du constructeur…» commence l’auteur qui raconte ensuite la vente d’appareils européens à une compagnie chinoise, et les mésaventures qui en découlent.. A lire lors d’un Paris-Bangkok. Ou vice versa. De préférence dans un Airbus…
L’empreinte du dragon (CLC Editions)
Corrigez, réagissez sur redaction@gavroche-thailande.com
Chaque semaine, recevez Gavroche Hebdo. Inscrivez vous en cliquant ici.