Le mot “calendrier” vient du latin calendarium (livre d’échéances), venant de calare, ‘appeler’; car, avant la publication des fastes (jours où il était permis de rendre la justice, par opposition à néfastes), un pontife, à Rome, convoquait le peuple, le premier jour de chaque mois, pour annoncer les jours fériés.

Le calendrier civil d’usage international est de type solaire. Il dérive du calendrier romain modifié en 46 av. J.-C. par Jules César, qui introduisit une année bissextile (366 jours) tous les quatre ans.

Une nouvelle réforme opérée en 1582 par le pape Grégoire XIII lui a donné sa forme actuelle. Le royaume de Siam a adopté le calendrier grégorien en 1941.

Auparavant, le calendrier en usage en Thaïlande était de type lunaire, hérité de l’astrologie hindoue. Il en est resté le vocabulaire élaboré par les grammairiens et savants indiens, maîtres de la langue sanskrite.

Ainsi, en langue thaïe, chaque nom de mois correspond à un signe du zodiaque. En voici la liste (commencant par janvier): Mokarakhom, Koumphaphan, Minakhom, Messayaun, Phrutsaphakhom, Mithounayaun, Karakadakhom, Singhakhom, Kanyayaun, Toulakhom, Phrutsajikayaun, Thanwakhom.

Les mois dont le nom se termine par le suffixe «khom» ont 31 jours, et ceux qui se terminent par «yaun» en ont 30, «Koumphaphan» (février) échappant à la règle.

Les dates importantes du calendrier thaïlandais font principalement référence aux grands événements du bouddhisme, à ceux de la dynastie [actuelle] des Chakri et bien sûr aux échéances internationales.

Les Thaïlandais considèrent toujours les quatre phases mensuelles de la lune comme « Wan Phra », jours sacrés où l’on fait des offrandes (fleurs, encens, bougies, eau lustrale…) aux représentation du Bouddha.

Raymond Vergé