Les autorités thaïlandaises sont-elles en train de prendre un tournant dans le traitement des migrants et des demandeurs d’asile, après l’émoi international suscité par l’affaire de la jeune saoudienne Rahaf Mohammed al-Qunun ? Le gouvernement de Bangkok a en tout cas devancé les interrogations des organisations internationales en affirmant que tout nouveau cas de ce genre serait «examiné avec soin». Jusque-là, les déportations immédiates étaient le plus souvent la règle.

Les demandeurs d’asile qui pourraient échouer en Thaïlande coient peut-être enfin s’ouvrir la porte tant espérée.

La récente attention médiatique internationale suscitée par le cas de la jeune Saoudienne Rahaf Mohammed al-Qunun, désormais réinstallée au Canada, fait renaitre les espoirs des organisations de défense des droits de l’homme.

Le Royaume a promis un assouplissement de sa politique migratoire.

Les demandeurs d’asile sont généralement expulsés en toute discrétion malgré le principe international du non-refoulement, selon lequel ils ne peuvent être renvoyés vers leur pays d’origine si «leur vie ou leur liberté est menacée».

Les réfugiés ne seront plus renvoyés dans leur pays «contre leur gré», a réaffirmé lundi 21 janvier le chef de la police de l’immigration, Surachate Hakparn.

Par ailleurs, un protocole d’accord a été signé par plusieurs ministères ce lundi, à propos de la libération des enfants détenus dans ces centres où sont parqués, pendant des mois voire des années, sans-papiers, demandeurs d’asile ou réfugiés.

Selon les chiffres du Haut Commissariat aux réfugiés de l’ONU, il y avait en Thaïlande plus de 7.000 demandeurs d’asile en attente de l’éventuelle obtention du statut de réfugiés fin 2014.
Ils seraient moins de 1.000 actuellement.

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