Stark Corporation, une société thaïe cotée en bourse, est confrontée à un litige d’arbitrage avec les sociétés allemandes Leoni AG et Leoni Bordnetz-Systeme GmbH. Les entreprises allemandes réclament 608 millions d’euros (23 milliards de bahts) à Stark, arguant d’une violation de leur accord de vente et d’achat, selon le Bangkok Post.
Selon un document déposé le 12 juin à la Bourse thaïlandaise, l’affaire fait référence à l’exercice par Stark de ses droits de retrait dans le cadre d’un accord conclu avec les entreprises allemandes en 2022. À la suite de cela, Leoni AG et Leoni Bordnetz-Systeme GmbH ont déposé une demande d’arbitrage auprès de l’Institut allemand d’arbitrage (DIS) le 2 mars.
Les demandeurs ont estimé le montant total de la demande à 608 millions d’euros, affirmant que Stark a violé son obligation en vertu de l’accord pour le prix d’achat de 598 millions d’euros, ainsi qu’une compensation préliminaire de 10 millions d’euros.
Le 9 juin, le conseil d’administration de Stark a décidé d’accepter de participer à la procédure d’arbitrage de Stark afin de protéger les intérêts de la société et a approuvé la soumission d’une réponse et d’une demande reconventionnelle auprès du DIS, dont la date est provisoirement fixée au 19 juin.
Selon la déclaration de la société au SET le 13 décembre, le conseil d’administration de Stark s’est réuni le 23 mai 2022 et a tenu une assemblée générale extraordinaire le 23 septembre 2022, approuvant un accord d’achat d’actions avec Leoni AG et Leoni Bordnetz-Systeme GmbH. L’acquisition proposée concernait 100 % des actions de Leoni Kabel GmbH, une société à responsabilité limitée enregistrée en vertu des lois allemandes, et de Leonische Holding Inc, une société enregistrée en vertu des lois du Delaware aux États-Unis. Les transactions ont une valeur d’achat maximale de 560 millions d’euros.
Le dossier indique qu’au cours des derniers mois, plusieurs événements, changements défavorables et nouvelles informations sont apparus depuis que la société a conclu la transaction, ce qui a eu un impact financier négatif important sur l’ensemble des activités des sociétés cibles et a affecté la viabilité de la transaction. Ces changements n’auraient pas pu être anticipés lors de la signature de l’accord d’achat d’actions.
Stark a décidé d’exercer les droits que lui confère l’accord pour se retirer de l’achat.
Par ailleurs, les détenteurs d’obligations de Stark ont demandé à la Securities and Exchange Commission d’encourager la société à accélérer l’achèvement de son rapport d’audit spécial.
Stark a précédemment indiqué, via le système de divulgation de la SET, qu’elle prévoyait de soumettre les états financiers révisés de l’année dernière pour le 16 juin. La société est en train de nommer une équipe chargée de réaliser un audit spécial et espère clarifier les progrès de l’audit d’ici le 15 juin.