Le séisme survenu vendredi en Birmanie pourrait avoir un impact économique temporaire sur la Thaïlande, notamment sur le PIB, et renforcer les attentes d’une baisse des taux directeurs.
Le 28 mars, un séisme de magnitude 7,7 a frappé la Birmanie, secouant l’ensemble de la Thaïlande, notamment Bangkok. Bien que les dégâts matériels soient limités, l’événement a entraîné des perturbations, dont la fermeture temporaire de centres commerciaux. À court terme, l’économie thaïlandaise pourrait être affectée par un ralentissement du tourisme, une baisse de la confiance des consommateurs et des perturbations dans le secteur des services.
Toutefois, certains secteurs pourraient bénéficier d’une demande accrue après le séisme, notamment les entreprises de construction, les fabricants de matériaux de rénovation, les raffineries et les distributeurs de pétrole.
Implications pour l’économie
Les mesures de relance gouvernementales devraient stimuler les dépenses de reconstruction. Toutefois, l’affaiblissement des finances des ménages risque de peser sur la consommation, en particulier sur les biens essentiels et les achats discrétionnaires. Selon la banque Kiatnakin Phatra, le choc actuel accroît la probabilité d’une baisse des taux dès la prochaine réunion du Comité de politique monétaire (CPM) en avril.
La reconstruction, moteur de la demande en matériaux
Même si les infrastructures clés n’ont pas subi de dommages majeurs, plusieurs immeubles résidentiels et commerciaux de grande hauteur ont été touchés. La demande en matériaux de construction devrait donc s’intensifier.
Par ailleurs, les préoccupations concernant la sécurité des transports en commun (métro, métro aérien et voies rapides) pourraient stimuler la consommation de diesel. Les raffineries et les distributeurs de pétrole devraient ainsi voir leur rentabilité augmenter, bien que l’ampleur de l’impact reste à préciser.
Secteurs impactés négativement à court terme
Le secteur immobilier, en particulier les immeubles de grande hauteur, pourrait subir une baisse de la demande ainsi qu’une augmentation des coûts liés aux inspections et aux réparations. Les promoteurs fortement exposés aux copropriétés seront les plus impactés.
Les banques et les assurances pourraient être confrontées à un risque accru de détérioration de la qualité des actifs, notamment sur les prêts à la construction et les prêts hypothécaires. Les banques figurent parmi les institutions les plus exposées, tandis que les assureurs pourraient subir des pertes importantes si leur exposition n’est pas adéquatement réassurée.
L’impact sur le tourisme devrait être limité et de courte durée, bien qu’une légère baisse de fréquentation soit attendue. Toutefois, comme l’ont montré d’autres catastrophes naturelles à l’échelle mondiale, le secteur reste résilient en l’absence d’une aggravation des dégâts. Les hôtels haut de gamme, ciblant une clientèle à fort pouvoir d’achat, devraient ainsi préserver leur dynamique.
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