Le secteur immobilier thaïlandais connaît un net ralentissement, qui pourrait évoluer en véritable crise de la demande. D’après une étude sur les préventes immobilières en 2024, le niveau atteint est le plus bas depuis 2009, en pleine crise financière mondiale. Il est également inférieur de 10 % à celui enregistré lors de la première année de la pandémie de Covid-19 en 2020 et de 28 % à celui observé lors des inondations de 2011 en Thaïlande.
Une chute des préventes et des nouveaux projets
Selon une étude de l’Agence pour les Affaires Immobilières (AREA) portant sur Bangkok et sa région, les préventes ont chuté de 31 % en 2024, atteignant 58 261 unités, soit une baisse de 10 à 22 % par rapport à la période de confinement de 2020-2021. Le nombre de nouveaux projets a également fortement diminué, avec une baisse de 39 % (-36 % pour les maisons individuelles, -43 % pour les appartements), après un recul de 5 % en 2023.
Malgré cette réduction du nombre de projets, le taux d’occupation des logements a reculé, passant de 29 % en 2023 à 26 % en 2024. Le parc immobilier a atteint un nouveau record avec 233 882 unités disponibles, soit une hausse de 0,5 % sur un an (+16,9 % pour les maisons individuelles, -1,5 % pour les maisons en bande et -6,6 % pour les appartements).
Des promoteurs cotés en bourse sous pression
Les préventes des dix principaux promoteurs cotés en bourse ont chuté de 12 % en 2024, tandis que les revenus du secteur résidentiel ont diminué dans les mêmes proportions, atteignant 184 milliards de bahts. Ce niveau est inférieur de 4 à 8 % à celui observé pendant la période de confinement.
Dans ce contexte difficile, des mesures de relance immobilière substantielles de la part du gouvernement et de la Banque de Thaïlande apparaissent de plus en plus nécessaires pour soutenir le secteur.
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Bulle immobilière classique, les prix vont baisser si les ventes s’effondrent