Le gouvernement thaïlandais vise une croissance annuelle du PIB d’au moins 5 % et prévoit de mettre en œuvre des mesures destinées à soulager la population, notamment un moratoire sur la dette des agriculteurs et une baisse des prix des carburants et de l’électricité.

Srettha s’exprimait lors d’une visite d’inspection au barrage Ubolratana à Khon Kaen le 8 septembre, où il a été informé de la situation de la sécheresse et de la gestion de l’eau dans la province du nord-est.

Il a déclaré que le gouvernement poursuivait des stratégies visant à augmenter les prix des produits agricoles, à étendre les exportations agricoles vers de nouveaux marchés et à réduire les coûts de production, ce qui inclut une baisse des prix des engrais. En outre, il a exposé l’objectif ambitieux du gouvernement d’atteindre une croissance annuelle du PIB de 5 %.

Le 5 septembre, la Banque de Thaïlande (BoT) a réduit ses prévisions de croissance pour 2023 après que les derniers résultats du PIB et le taux d’inflation aient été inférieurs aux prévisions.

La croissance du PIB s’est établie à 1,8 % au deuxième trimestre, ce qui est inférieur aux prévisions de la banque centrale.

Cela a été principalement attribué à des facteurs externes, car la BoT prévoit de revoir son évaluation économique ce mois-ci, selon son gouverneur Sethaput Suthiwartnarueput.

Le régulateur prévoit une croissance de 3,6 % pour cette année, l’inflation devant se situer dans une fourchette cible de 1 à 3 %.

Srettha leur a assuré que le gouvernement travaillait sur les problèmes liés à l’eau, tels que la sécheresse et les inondations, et qu’il investissait dans le secteur agricole et développait davantage de zones irriguées.

Il a indiqué que le ministère thaïlandais de l’intérieur travaillerait avec l’armée et d’autres agences pour développer des réservoirs et draguer des canaux afin d’améliorer l’écoulement de l’eau dans le cadre des mesures à court terme de lutte contre la sécheresse.

Le premier ministre thaïlandais a souligné la nécessité d’assurer un approvisionnement en eau suffisant pour le secteur agricole dans le contexte de la sécheresse imminente.

Srettha a déclaré que le gouvernement thaïlandais envisageait également de relancer le projet de dérivation des eaux de Kong-Chi-Moon afin de détourner l’eau du Mékong et d’alimenter les terres agricoles du nord-est.

Ce projet constituera une solution à long terme aux problèmes liés à l’eau.

Dans le cadre de ce projet, 14 barrages de retenue seraient construits dans les bassins des rivières Chi et Moon afin de stocker et d’approvisionner en eau des centaines de milliers de rai de terres agricoles.

Cependant, le projet a été suspendu il y a plusieurs années, car il a provoqué une salinisation généralisée des sols dans la région.

Srettha a ajouté que la chute des prix des récoltes et les faibles revenus des agriculteurs constituaient une préoccupation majeure.

Le gouvernement thaïlandais a mis en place une politique visant à augmenter leurs revenus et à réduire leurs dépenses en réduisant les coûts des engrais et des insecticides, en augmentant le rendement des cultures par rai (unité de surface récoltée) et en ouvrant de nouveaux marchés commerciaux, a-t-il déclaré.

Srettha a ajouté que le vice-premier ministre Parnpree Bahiddha-Nukara, qui occupe également le poste de ministre des affaires étrangères, est un expert en matière de commerce mondial.

Il a déclaré que Parnpree chercherait de nouveaux marchés à l’étranger et trouverait des moyens de modifier les accords commerciaux avec d’autres pays de manière à ce qu’ils profitent davantage à la Thaïlande.

Le premier ministre a également déclaré que le projet de moratoire sur la dette des agriculteurs serait examiné lors de la prochaine réunion du cabinet.

Le moratoire sur la dette doit être mis en œuvre parallèlement à d’autres mesures, telles que la réduction des dépenses des agriculteurs et l’augmentation de leurs revenus, a-t-il noté.

Il s’agit d’une solution à long terme, a promis le premier ministre thaïlandais.

Il a indiqué que le prochain conseil des ministres discuterait également de mesures visant à réduire les prix du diesel et de l’électricité et examinerait la possibilité de mettre en œuvre un projet d’extraction de potasse afin d’augmenter l’offre d’engrais et de réduire les prix.

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