La lecture de la lettre d’information «les brèves de l’Asean» compilée par le service économique régional français basé à Singapour est toujours riche d’enseignements. Dans sa dernière livraison, celle-ci reprend les chiffres donnés par le Thailand Economic Monitor (TEM) de la Banque mondiale. Il souligne le décrochage de la croissance économique que la Thaïlande a subi en 2019 par rapport aux autres économies de la région. La principale raison invoquée est la baisse de la demande intérieure et les pressions commerciales dues aux tensions entre la Chine et les Etats-Unis.
La Banque mondiale anticipe toutefois une relance modérée de la croissance thaïlandaise en 2020 à 2,7 %, puis à 2,8 % en 2021, contre 2,5 % en 2019, mais après 4,1 % en 2018 et 4,0 % en 2017.
Ses prévisions de croissance de long terme pour la Thaïlande ne dépassent pas néanmoins 3,0 % ce qui est insuffisant pour permettre à la Thaïlande de devenir comme elle l’ambitionne un pays à haut revenu en 2037 (stratégie à 20 ans adopté en 2017). Pour atteindre un tel objectif il faudrait porter cette croissance à un niveau moyen annuel de 5,0 % à partir de 2025, ce qui ne serait possible qu’en doublant le niveau des investissements publics et privés et en relançant à 3,0 % la croissance annuelle de la productivité totale des facteurs (contre 1,4 % en moyenne entre 2009 et 2017).