En pleine crise mondiale de l’huile de palme suite à l’interdiction d’exportation de l’Indonésie, les agriculteurs, les extracteurs et les producteurs d’huile de palme promettent au département du commerce intérieur de la Thaïlande de plafonner le prix du produit. Le chef du département du commerce intérieur thaïlandais a déclaré que les trois groupes avaient été informés qu’une interdiction d’exportation pourrait être envisagée si les stocks d’huile de palme tombaient en dessous de 300 000 tonnes.
Avant l’interdiction d’exportation de l’Indonésie qui a commencé le 28 avril, les extracteurs d’huile de palme se sont précipités pour augmenter leurs stocks. Les trois groupes ont maintenant promis au département du commerce intérieur qu’ils essaieraient de maintenir le prix de l’huile de palme entre 64 et 66 bahts par litre. Dans les magasins, cependant, le prix a déjà atteint 69 et 70 bahts par litre. À Krabi et Surat Thani, le prix des graines d’huile de palme a bondi à 12 bahts le kilogramme jeudi.
L’interdiction faite par l’Indonésie d’exporter de l’huile de palme a plongé une grande partie du monde dans l’embarras. En début de semaine, deux navires ont été pris en flagrant délit de tentative de contrebande de ce produit de l’Indonésie vers l’Inde et les Émirats arabes unis.
L’Indonésie connaît une pénurie d’huile de palme depuis un mois, car la crise entre la Russie et l’Ukraine a eu un impact sur l’approvisionnement en huile végétale dans le pays, rendant l’huile de palme plus chère. L’Indonésie est le premier exportateur mondial d’huile de palme. L’huile de palme ne pousse que sous les tropiques et est de loin l’huile comestible la plus consommée et la plus échangée au monde. Maintenant que les prix de l’huile de palme sont montés en flèche, les prix d’autres huiles végétales ont également augmenté, comme l’huile de soja et de tournesol.
En Thaïlande, la hausse du prix de l’huile de palme s’ajoute à celle des prix du diesel, des services postaux et de la viande.