La banque Kiatnakin PhatraX souligne que la baisse du pouvoir d’achat a aggravé la surabondance de l’offre sur le marché immobilier. Dans le segment résidentiel horizontal, comprenant les maisons individuelles, les maisons mitoyennes (townhouses) et les villas, il faudrait selon eux, plus de six ans pour écouler les stocks existants. Pourtant, la construction de nouveaux logements se poursuit à un rythme soutenu, accentuant la pression sur le marché en 2025.

Une crise plus complexe que celle de 1997

Contrairement à la crise de 1997, qui était le résultat d’une bulle spéculative alimentée par des investissements privés excessifs, la situation actuelle repose sur des fragilités structurelles, en particulier une érosion durable du pouvoir d’achat des ménages. Alors qu’en 1997, l’éclatement de la bulle immobilière avait provoqué une chute des prix de plus de 50 %, la crise actuelle est amplifiée par l’endettement des ménages, freinant leur capacité d’achat. Cette dynamique rend la reprise plus complexe que celle du secteur des entreprises en 1997, car elle touche directement la demande réelle plutôt que les seuls excès du marché.

Les mesures gouvernementales pourraient être insuffisantes

Malgré la baisse des taux d’intérêt et l’assouplissement des conditions de crédit, ces mesures ne suffisent pas dans un contexte où les revenus des ménages stagnent, selon l’économiste de la banque. En l’absence de politiques efficaces pour stimuler les revenus, l’accès au crédit restera restreint, freinant ainsi la reprise du marché.

Une baisse des prix de plus en plus probable

Actuellement, les prix de l’immobilier n’ont pas encore enregistré de baisse significative, mais plusieurs indicateurs laissent présager un ajustement imminent. La concurrence croissante entre les promoteurs entraîne déjà une érosion des marges bénéficiaires, tandis que les banques commencent à réajuster leurs évaluations à la baisse. Si cette dynamique se renforce, un resserrement du crédit bancaire pourrait aggraver le ralentissement et prolonger la crise immobilière.

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