L’inflation globale annuelle de la Thaïlande a été plus faible que prévu en juillet à +0,38 % en glissement annuel, contre +0,23 % en juin, aidée par la baisse des prix de l’alimentation et de l’énergie. L’inflation sous-jacente a ralenti à 0,86 % sur un an et 0,04 % sur un mois, ce qui indique l’absence de pression inflationniste tirée par la demande. Le ministère du Commerce a déclaré lundi qu’il prévoyait des hausses des prix à la consommation plus faibles pour le reste de l’année.
Baisse de l’inflation globale
L’inflation de juillet a été plus faible que les attentes du marché à +0,38 % en glissement annuel, contre +0,23 % en juin et la prévision consensuelle de +0,7 %. La baisse de l’inflation est principalement due à la baisse des prix de l’énergie (-3,12 % en glissement annuel) et à la baisse des coûts des produits alimentaires, en particulier des viandes (-13,7 % en glissement annuel) ainsi que des assaisonnements et des condiments (-2,57 % en glissement annuel). Les autres composantes de l’inflation sous-jacente sont restées relativement stables. Cela suggère que malgré la reprise en cours du tourisme, il ne semble pas y avoir de pression inflationniste significative induite par la demande.
Baisse des prix alimentaires
La croissance des prix de l’alimentation et des boissons non alcoolisées s’est modérée à 1,49 % sur un an contre +3,37 % sur un an en juin, par effet de base. Le prix des plats préparés s’est aussi modéré, passant de 3,42 % en glissement annuel à 1,88 % en glissement annuel en juin. Le prix des légumes et des fruits s’est considérablement contracté d’un mois sur l’autre, entraînant un ralentissement du chiffre en glissement annuel à 8,89 % contre 15,77 % en juin, tandis que l’inflation des prix des œufs et des produits laitiers est restée élevée à 10,41 % en glissement annuel. Dans l’ensemble, l’inflation alimentaire a connu une désinflation, mais le rebond des prix alimentaires mondiaux provoqué par la guerre en Ukraine, l’interdiction d’exportation de l’Inde et les phénomènes météorologiques extrêmes pourraient encore entraîner une hausse des prix alimentaires intérieurs à l’avenir.
Aucun signe de pression de la demande
Hors produits alimentaires frais et énergie, l’inflation sous-jacente a ralenti à 0,86 % en glissement annuel contre 1,32 % en glissement annuel en juin. La dynamique séquentielle de l’indice des prix à la consommation (IPC) de base a légèrement augmenté à 0,04 % d’un mois sur l’autre, mais est restée faible et a signalé une absence de pression inflationniste de la demande en Thaïlande. L’inflation des prix des soins médicaux et personnels s’est stabilisée à 1,80% tandis que le prix des transports et communications est resté en contraction (-3,25% en glissement annuel).
Inflation toujours faible
Les faibles chiffres récents de l’inflation confortent notre point de vue selon lequel, contrairement aux économies avancées, la pression inflationniste sous-jacente en Thaïlande reste faible. Cela peut être attribué à la répercussion limitée des prix résultant d’une reprise économique lente. Nous pensons qu’à moins de chocs supplémentaires sur les prix, comme une flambée des prix mondiaux du pétrole ou une augmentation significative des prix agricoles due à l’impact d’El Nino, l’inflation thaïlandaise devrait rester faible dans les mois à venir.
Prévisions d’inflation à la baisse
La semaine dernière, la banque centrale de Thaïlande a relevé son taux d’intérêt directeur pour une septième fois consécutive à 2,25 %. La trajectoire actuelle de l’inflation met en évidence un risque baissier important pour la projection d’inflation de 2,5 % de la Banque de Thaïlande (BoT) en 2023 et de 2,4 % en 2024. Elle révisera à nouveau sa politique monétaire le 27 septembre. Malgré sa communication volontariste, il est possible que le Comité de politique monétaire (MPC) suspende le taux directeur à 2,25 %.
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