Gavroche, en collaboration avec la lettre d’information économique «Les brèves de l’Asean» vous propose régulièrement un tour d’horizon sur les principaux pays de la région. Un suivi de l’actualité indispensable pour tous ceux qui suivent de prés l’évolution de l’Asie du Sud-Est.

Un tour d’horizon économique thaïlandais à la mi novembre

– Selon le National Economic and Social Development Council (NESDC), le PIB se contracte de -6,4% au troisième trimestre en glissement annuel, une meilleure performance qu’anticipée. Le PIB s’était contracté de -12,1% au deuxième trimestre en glissement annuel.

Le NESDC a par ailleurs revu sa prévision de croissance du PIB pour l’année 2020 à -6%, contre une fourchette de -7,3 à 7,8% anticipés antérieurement. Le haut niveau du baht et les troubles politiques constituent cependant des risques à la baisse selon le NESDC.

– Le Revenue Department du ministère des Finances a pour objectif d’augmenter de 500 000 personnes le nombre de contribuables redevables de l’impôt sur le revenu, en incluant notamment les vendeurs en e-commerce, mais aussi les influenceurs et youtubeurs.

En 2020, sur 70 millions de thaïlandais, 9,55 millions de personnes sont enregistrées comme contribuables, dont seulement 3,3 millions dépassent le seuil d’imposition mensuel fixé à 25 000 THB (821 USD).

– Les ventes d’automobiles sur le marché domestique ont diminué pour le 17e mois consécutif en octobre (à -1,4% en glissement annuel), selon la Fédération des Industries thaïlandaises. Elles se sont élevées à 74 114 véhicules. De janvier à octobre, la Thaïlande a produit 1,1 million de véhicules, en baisse de 35% par rapport à 2019.

– Le PIB thaïlandais au troisième trimestre s’est contracté de 6,4% en glissement annuel, mieux que les prévisions du marché (-8,8%). Désaisonnalisée, la croissance du PIB d’un trimestre sur l’autre a enregistré un fort rebond de + 6,5%. La principale surprise à la hausse provient principalement de la consommation privée qui s’est révélée beaucoup moins négative qu’anticipé à -0,6% en glissement annuel (contre -6,8% au deuxième trimestre).

Hors dépenses des touristes étrangers, les dépenses de consommation ont étonnamment augmenté de 3,8% en glissement annuel. La consommation de biens non durables et de services a augmenté respectivement de 2,7% et 2,8%. Pendant ce temps, les dépenses en biens durables et semi-durables se sont contractées à -19,3% et -14% en glissement annuel.

– La croissance au 3troisième trimestre a également été tirée par les dépenses publiques, à la fois en consommation publique (+ 3,4% sur un an) et en investissement public (+ 18,5% sur un an) en raison des programmes de relance du gouvernement ainsi que d’une accélération des décaissements budgétaires avant la fin du exercice fiscal.

L’investissement privé est resté en contraction à -10,7% en glissement annuel, en ligne avec les attentes, mais en amélioration par rapport au trimestre précédent à -15% en glissement annuel. Les exportations nettes sont restées un frein à la croissance du PIB au troisième trimestre avec une croissance négative des exportations de biens (-7,7% sur un an) et de services (-73,3% sur un an), malgré une contribution positive d’un effondrement des importations globales (-17% sur un an).

– Du côté de la production, les secteurs liés au tourisme sont restés en contraction, à savoir l’hébergement et la restauration (-39,5% sur un an) et le transport et l’entreposage (-23,6%). Cependant, les services desservant la demande intérieure se sont considérablement améliorés après la réouverture économique.

Notamment, les arts, les spectacles et les loisirs ont rebondi à -5,9% en glissement annuel après -46% en glissement annuel au deuxième trimestre. La construction (10,5%) et les services liés aux TIC (3,1%) ont continué d’afficher une expansion positive dans un contexte de demande de travail à domicile.

La production manufacturière s’est contractée pour le quatrième trimestre consécutif à -5,3% en glissement annuel, en ligne avec la faiblesse de la demande d’exportation, bien qu’elle s’améliore de -14,6% en glissement annuel au deuxième trimestre 2020. La production agricole a chuté de 0,9% en glissement annuel, en particulier le paddy qui a été durement touché par de graves sécheresses cette année.

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