50 millions d’électeurs thaïlandais sont invités à se rendre aux urnes ce dimanche pour les premières élections législatives libres depuis le coup d’état militaire de mai 2014. Des élections anticipées ont eu lieu la semaine dernière et environ deux millions d’électeurs, notamment à l’étranger et à Bangkok, y ont participé. Gavroche redonne ici quelques informations de base.

Voici venu le temps des urnes en Thaïlande, cinq ans après le coup d’État de l’armée en mai 2014.

La junte militaire n’a eu de cesse, depuis cinq ans de repousser ces élections afin de donner les meilleures chances possibles aux formations proches des généraux.

L’actuel premier ministre, le général Prayuth Chan Ocha, rève d’un mandat populaire à l’issue du scrutin pour rester à la tête du Royaume.

Un pari rendu possible par le réaménagement de la carte électorale et l’écriture d’une nouvelle Constitution qui stipule que les 250 membres du Sénat seront désormais non plus élus, mais nommés par la junte.

Les ex militaires n’ont besoin que de 126 sièges

Pour garder le contrôle politique de la Thaïlande, les militaires et leurs alliés n’ont besoin que de 126 sièges sur les 500 en compétition au Parlement durant ces législatives.

Une tâche encore facilitée récemment par la dissolution d’un des principaux parti d’opposition à la suite de la candidature avortée de la princesse Ubolratana, interdite de concourir par son frère cadet le Roi Rama X qui sera couronné le 6 mai.

Les observateurs critiquent des élections déjà biaisées.

Mais, grâce à un fort taux de participation annoncée et la présence de sept millions de jeunes électeurs qui vont voter pour la première fois, une bonne surprise est encore possible pour le camp pro-démocratie.

Retrouvez ici le débat d’actualité sur Radio France Internationale (RFI)

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Crédit : The Nation

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