Depuis le début de l’épidémie de coronavirus qui touche aujourd’hui en Chine plus de 35 000 personnes, la communauté médicale internationale s’interroge: pourquoi aussi peu de cas en Thaïlande (32 officiellement reconnus, dont 22 toujours hospitalisés), destination privilégiée pour les touristes chinois et premier lieu de vacances à l’étranger pour les habitants de Wuhan (selon les statistiques aéroportuaires). Or la réponse vient peut être d’une défaillance dans l’identification des personnes infectées. Les hôpitaux thaïlandais auraient «oublié» un critère, selon le centre de contrôle épidémiologique du Royaume qui a communiqué ce dimanche 9 février.
615 cas d’infection au coronavirus chinois au lieu des 32 cas officiels jusque là identifiés en Thaïlande: ce grand «bond en avant» qui a de quoi inquiéter dans le royaume, n’est pas le produit d’une rumeur sur internet. Il vient d’une communication officielle du centre de contrôle thaïlandais des épidémies (CDC) selon lequel il convient d’ajouter les cas «suspects» aux cas «identifiés» (confirmés).
«En fonction des nouveaux critères de l’Organisation mondiale de la santé, les patients suspects d’avoir été infectés par le coronavirus pourraient dépasser les 600» a reconnu dimanche le docteur Suwannachai Wattanayingcharoen, qui avait déjà émis un premier avis dans ce sens vendredi dernier.
Inquiétante ambiguïté
La définition des cas suspects reste à préciser, mais l’ambiguïté sur leur nombre a de quoi inquiéter. Parallèlement, les annonces répétées du ministère de la santé thaïlandaise sur la découverte d’un traitement n’ont pas encore été validées par l’Organisation mondiale de la Santé.