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THAÏLANDE – ESCROQUERIE : Un ancien juge thaïlandais condamné pour des allégations de corruption

Date de publication : 02/07/2023
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Ministère de la justice Thaïlande

 

Une récente décision de justice a été rendue par la Cour pénale centrale pour des affaires de corruption et de mauvaise conduite. Un ancien juge de la cour d’appel a été condamné à une peine de cinq ans d’emprisonnement. Cette condamnation fait suite à des allégations de corruption impliquant une demande de pot-de-vin de 20 millions de bahts datant de 2018. Le juge avait fameusement demandé un pot-de-vin à une personne taïwanaise arrêtée, ce qui a considérablement affecté l’intégrité du système judiciaire.

 

La Commission nationale anticorruption (NACC) a joué un rôle déterminant dans la mise en lumière de cette anomalie judiciaire, en inculpant le juge en vertu de la loi organique sur la lutte contre la corruption et des règlements de la NACC relatifs aux pots-de-vin. Les dossiers de la NACC indiquent que l’arrestation de l’individu taïwanais a eu lieu entre novembre et décembre 2018 et qu’il a été placé en détention provisoire au tribunal provincial de Samut Prakan.

 

Après enquête, il s’est avéré que le délinquant en question connaissait bien le juge incriminé qui présidait la région 8 de la Cour d’appel. C’est au cours de la plaidoirie de l’accusé taïwanais en faveur d’une libération temporaire que l’ancien juge de la cour d’appel a exigé une somme de 20 millions de bahts au titre de l'”argent du thé”. Au cours du procès, les preuves substantielles apportées par les témoins ont été examinées et les allégations de corruption à l’encontre de l’accusé ont pris de l’ampleur.

 

Dans le prolongement de la saga, le délinquant taïwanais a en effet corrompu le juge de la cour d’appel à quatre reprises en 2018. Cette révélation troublante est intervenue après que le juge a reçu le premier versement d’un million de bahts le 7 novembre à l’endroit convenu, l’hôtel Sinthavee à Phuket.

 

Après cette transaction, le défendeur a contacté l’individu taïwanais pour lui demander d’autres montants de 3 millions de bahts, 7 millions de bahts et 9 millions de bahts, à payer consécutivement le 11 novembre, le 30 novembre et le 12 décembre. En passant au crible cette sombre saga de corruption illicite, la NACC a apporté des preuves incriminantes.

 

Il s’agit notamment de documents montrant des transferts d’argent de l’individu taïwanais au juge à l’hôtel Embassy de Bangkok, ainsi que des documents de voyage du défendeur, notamment des billets AirAsia de Phuket à Don Mueang. Des reçus de réservation de chambre ont également confirmé la chronologie scandaleuse de l’affaire. En outre, la NACC a également réussi à se procurer un accord contractuel enregistré, forgé le 12 décembre, ainsi que des clips audiovisuels qui ont alimenté le dossier de corruption contre le défendeur.

 

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