L’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International n’a pas tardé à réagir à la prorogation de l’État d’urgence annoncée mercredi 27 mai par le gouvernement thaïlandais. Amnesty a publié jeudi une déclaration demandant au gouvernement thaïlandais de garantir que la prolongation de l’état d’urgence ne violera pas les droits de l’homme ou la liberté d’expression, et ne les restreindra que si nécessaire.
Cette déclaration fait suite à la décision du gouvernement de prolonger l’état d’urgence jusqu’au 30 juin, au lieu du 31 mai
L’état d’urgence limite actuellement les déplacements, les rassemblements pacifiques, la vie privée et la liberté d’expression, et est sanctionné par des peines d’emprisonnement et des amendes.
Alors que le gouvernement examine les mesures nécessaires pour combattre la propagation de COVID-19, l’organisation à but non lucratif demande que ces restrictions soient proportionnelles et nécessaires.
Le gouvernement doit annuler les sanctions contre la liberté d’expression des citoyens, la détention arbitraire des réfugiés et des immigrants, et s’abstenir d’appliquer des mesures restrictives à ceux qui critiquent l’État, selon leurs demandes.
Ne plus emprisonner
Bien qu’il soit possible de restreindre et de limiter les droits à la liberté et à la réunion pacifique lorsque cela est nécessaire pour protéger la santé du public, ceux qui ont été poursuivis pour des rassemblements qui violent les mesures de distanciation sociale ne doivent pas être punis par l’emprisonnement, a déclaré Amnesty International.
Elles demandent également la protection des droits des communautés marginalisées, qui sont beaucoup plus vulnérables en cas d’épidémie.
Les membres de ces communautés sont confrontés à des obstacles qui vont de l’incapacité à se protéger efficacement contre les maladies à l’inaccessibilité des informations et des services de santé adéquats.
Ils n’ont pas non plus les moyens de se conformer aux diverses politiques et mesures gouvernementales.