Gavroche essaie de tenir informé ses lecteurs de la conjoncture économique en Thaïlande. Pas facile, ces temps ci, de se montrer optimistes même si de nombreux lecteurs nous affirment voire déjà poindre les signes d’une reprise post Covid-19. Point clef: la solidité du baht, alimentée par les réserves en or de la population alors que le métal jaune atteint des sommets.
La désinflation se poursuit en Thaïlande, ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour les entreprises contraintes de s’endetter. L’inflation globale de juillet a légèrement augmenté à -0,98% en glissement annuel contre -1,57% en glissement annuel le mois dernier, en grande partie causée par des facteurs du côté de l’offre. Une demande mondiale anémique, une appréciation du baht et une demande intérieure atone devraient prolonger cette tendance désinflationniste.
Pour les sept premiers mois de l’année, l’inflation globale s’est établie à -1,11% en glissement annuel.
Prix de l’énergie et des denrées alimentaires plus élevés
Les prix des articles non alimentaires ont continué de se contracter mais à un rythme plus lent (-1,87% en glissement annuel contre -2,53% en glissement annuel en juin). La variation est principalement due à une remontée des prix des carburants (+ 1,69% d’un mois sur l’autre). Les prix globaux des aliments et des boissons ont augmenté de 0,55% en glissement annuel, après + 0,06% en glissement annuel le mois dernier. Des flambées de prix ont été observées principalement pour la farine de riz et les produits céréaliers (+ 5,17%), les viandes (+ 4,55%) et les assaisonnements et condiments (+ 3,43%), soutenues par la demande intérieure et à l’exportation.
Demande intérieure modérée
Les prix des biens de consommation (vêtements, chaussures, véhicules, logement et ameublement) et des services (loisirs et éducation) ont continué de se contracter. Les données globales sur les prix indiquent qu’il n’y a pas d’effet de demande évidente en jeu dans l’inflation de juillet. La majorité des observateurs estiment probable une inflation sous-jacente faible tout au long de l’année en raison d’une demande intérieure modérée alors que l’économie continue de souffrir de l’impact du COVID-19.
Absence de pression inflationniste
Malgré la récente augmentation des prix du pétrole, une demande mondiale anémique devrait persister et limiter la hausse des prix de l’énergie. La récente appréciation du baht a également exercé une pression à la baisse sur l’inflation intérieure. Les experts prévoient une inflation globale de -1,1% en 2020 et de 0,5% en 2021.
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